À la veille de la présidentielle du 29 juillet, rares sont les ministres qui n’ont pas créé un club pour soutenir la réélection du président IBK. Tout semble indiquer que leur ordre de mission a changé de cap. Ils ne servent plus la République mais la personne d’IBK, écrit Le Guide.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le journal télévisé de 20H sur la chaîne de télévision publique malienne (ORTM). Cette chaîne sert aujourd’hui d’instrument de propagande pour ces ministres afin de montrer leur allégeance au président de la République.
Mais le devoir d’un ministre est de gérer efficacement les affaires quotidiennes des services rattachés à son département, dont l’impact peut être apprécié par les citoyens. La propagande médiatique à laquelle se livrent les ministres les empêche d’accomplir leur mission, qui est de servir le peuple malien.
Leur bilan devrait parler de lui-même
Les plus zélés sont Maouloud Ben Kattra, ancien syndicaliste devenu ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Amadou Koïta, ex-opposant qui a renié ses convictions pour rejoindre le gouvernement, ou encore Nina Wallet Intalou. On a l’impression qu’ils ont ravi la vedette aux griots. Ils chantent en chœur les louanges du président de la République, et s’investissent dans des actions de propagande médiatique trop coûteuses pour faire plaisir au chef de l’Etat, alors que ces fonds pourraient servir à d’autres fins.
Le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta doit vite se rendre à l’évidence que ses actions de communications tape-à-l’œil ne peuvent à elles seules convaincre les Maliens. Si le gouvernement a fait du bon travail ces cinq dernières années, son bilan parlera de lui-même et la population malienne récompensera ses efforts le 29 juillet. En ce qui me concerne, j’ai déjà exprimé clairement que je ne peux pas voter pour IBK, parce que je sais que son mandat a été un échec. Aucune campagne de communication ne me fera changer d’avis, et j’espère que c’est pareil pour les autres Maliens.
Ceux qui travaillent ne se soucient pas de leur réélection mais plutôt de la satisfaction qu’ils pourraient apporter aux pauvres populations. Les faits parlent d’eux même et donc, si tu as fait du bien, on demandera que tu reste.