#CoolAvecLaNature : donner un nouvel élan au projet de la Grande Muraille verte au Mali
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#CoolAvecLaNature : donner un nouvel élan au projet de la Grande Muraille verte au Mali

Le faible taux de réalisation de seulement 0,01% de la Grande Muraille verte au Mali, tout comme dans les 11 autres pays impliqués avec 4% de taux de réalisation globale, témoigne des difficultés persistantes rencontrées par le projet. Il faut des mesures pour lui donner un nouvel élan.

Lancée en 2007, la Grande Muraille verte est un ambitieux projet environnemental qui vise à lutter contre la désertification et à restaurer les écosystèmes dans la région du Sahel, du Sénégal au Djibouti avec 8000 km de forêt d’une largeur de 15 km. Au Mali, 2ème plus grande zone d’intervention du projet après le Niger, on compte 6 297 hectares de terres reboisés après une dépense de 16 milliards de francs CFA : des chiffres très loin des 44 millions d’hectares visés.

La lenteur de la réalisation de la Grande Muraille verte peut être attribuée à plusieurs facteurs : les contraintes financières, les problèmes de gouvernance, les conflits et l’instabilité, les conditions climatiques difficiles, le manque de sensibilisation et de participation des communautés locales.

Course de fond, Course aux fonds

La revitalisation du projet nécessite des ressources financières adéquates en raison de sa grande envergure et de sa durée prolongée. Bien que le projet soit d’envergure continentale, les efforts des pays participants varient. Par exemple, le Niger a réussi à mobiliser plus de 47 milliards de francs CFA, soit trois fois plus que les fonds alloués au Mali.

Pour le Mali, il est crucial de diversifier les sources de financement en recherchant activement le soutien des bailleurs de fonds internationaux et des institutions financières. Les partenariats public-privé solides peuvent également jouer un rôle essentiel dans la collecte de fonds pour soutenir les activités du projet. La mise en place de l’accélérateur de la Grande Muraille verte, une plateforme visant à faciliter le financement et à accélérer la mise en œuvre du projet, devrait contribuer à cette démarche.

L’enveloppe de 16 milliards de dollars, engagée pour la période 2021-2025, offre une opportunité significative de mobiliser les ressources nécessaires. Une gestion rigoureuse des fonds et une transparence dans les dépenses sont essentielles pour maintenir la confiance des bailleurs et garantir la viabilité à long terme du projet.

Renforcer la participation des communautés locales

Au Mali, la zone d’intervention de la stratégie de la Grande Muraille verte couvre six régions : Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao ; 14 Cercles et 55 communes sur une longueur de 2066 km d’Est en Ouest. La participation active des communautés de ces différentes localités est essentielle pour redonner vie au projet de la Grande Muraille verte. M. Massa Koné, ingénieur des eaux et forêts, affirme : « Les premiers acteurs du projet doivent être les communautés locales. C’est elles les premiers bénéficiaires. Sans leur participation, le projet de la grande muraille ne restera qu’un projet ».

Les populations locales doivent être impliquées dès les phases de planification et de mise en œuvre du projet. Leurs connaissances traditionnelles et leur expertise locale doivent être valorisées et intégrées dans les actions de restauration écologique. En renforçant leur implication, le projet bénéficiera d’une plus grande acceptation et d’un soutien durable.

Une sensibilisation accrue et une éducation environnementale sont essentielles pour redonner vie et dynamisme au projet de la grande muraille verte. Il est important d’informer et de sensibiliser les populations locales, les décideurs politiques, les institutions académiques et le grand public sur les enjeux de la désertification et les avantages de la restauration écologique.


Cet article a été publié avec le soutien de l’ONG Mali-Folkecenter Nyetaa à travers le projet Innov-ReC

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