San est une ville commerciale notamment fréquentée pour sa foire hebdomadaire. Celui-ci draine des milliers de personnes chaque semaine et constitue un facteur de brassage entre les communautés.
Les forains viennent des environs et de localités beaucoup plus éloignées. Pour rien au monde, les habitués de ce rendez-vous hebdomadaire ne manquent à l’appel. Au-delà du marchandage, le jour de foire est un moment d’hospitalité et de fraternité. Tous les lundis, une pléiade de forains, venus de divers horizons de la région, défilent sur la place du marché public de la ville.
Depuis le petit soir du dimanche, certains habitants des villages lointains, disposant de moyens rudimentaires de transport, se mettent en route vers la ville de San où ils viennent passer la nuit du dimanche pour la circonstance. Les habitants des communes riveraines attendent le matin du jour J pour acheminer leurs produits vers la ville. Des camionnettes et d’autres moyens de transport venant de toutes les régions du centre, du Burkina Faso et de Bamako, transportent marchandises et commerçants forains vers la ville.
Marée humaine
La place du marché est débordée dès 9 h du matin. Les trottoirs sont tous occupés, y compris la voie qui mène à la mairie. C’est une véritable marée humaine constituée de vendeurs, acheteurs, gamins et mendiants à la quête de leur pitance quotidienne. On y expose divers produits locaux et exportés. On y trouve un marché dédié aux denrées alimentaires, au bétail et diverses autres marchandises.
En plus d’être une activité économique, la foire hebdomadaire de San est un espace qui rapproche les peuples issus de contrées, de communautés et de cultures différentes. Les Bozos y viennent vendre du poisson aux Bamanan et Bwa. En retour, ceux-ci proposent des céréales. Alors que les Peuls, qui pratiquent l’élevage, y vendent du bétail, du lait et produits dérivés.
Liens d’amitié
Avec le temps, les habitants de la ville ont tissé des liens d’amitié très forts avec les forains. Chaque famille ou presque accueille un hôte le jour de la foire. Cette hospitalité se transmet de génération en génération. Monsieur Diallo est un enseignant à la retraite. Depuis plusieurs années, il revoit chaque lundi des forains dans sa famille. Diarra est parmi les plus anciens de ses hôtes. « Entre tonton et nous, c’est devenu une histoire de famille », commente Amadou, un fils de Monsieur Diallo.
La foire hebdomadaire de San est également un espace d’échanges sur les problèmes de la région, sur l’actualité du pays et même au-delà des frontières. C’est aussi un facteur d’intégration sociale et de brassage entre les communautés.
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Je trouve l’article intéressant et j’encourage l’éditeur à la continuation avec courage et abnégation
Rédaction