A travers une journée de salubrité, les populations de la commune de Tominian et les Forces de défense et de sécurité ont eu une riche discussion. Cette initiative avait pour objectif de renforcer la collaboration entre les deux parties pour une paix durable.
Début mars, dans la commune de Tominian, s’est tenue une séance de discussion entre les populations civiles et les Forces de défenses et de sécurité. Cette journée, dénommée « Journée de collaboration », avait pour but de renforcer la cohésion sociale entre les forces de l’ordre et la population.
Enfant, femmes et jeunes ont tous pris part à cette rencontre. Un excellent moment de partage, de prise de décision commune pour une cohabitation parfaite.
Sur financement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le maire de la commune rurale de Tominian, président du comité consultatif de sécurité de la commune rurale, a organisé une journée d’assainissement avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans le but de faciliter leur collaboration avec les populations civiles.
Ladite activité a regroupé, entre autres, les FDS, les représentants des 36 villages de la commune de Tominian, les Organisation non gouvernementales, les groupements de femmes et jeunes, les autorités administratives ainsi que les conseillers communaux.
Renforcer les liens entre FDS et populations
La journée de salubrité avait pour but de faciliter la cohésion et l’intégration des Forces de défense et de sécurité au sein de la localité, renforcer le lien entre elles et les habitants pour une sécurité renforcée et un vivre-ensemble garanti.
C’était surtout l’opportunité de créer une discussion ouverte entre les deux parties. Ce qui n’est pas toujours évident. « En effet, les populations dans les zones rurales ont parfois très peur des FDS. Elles les craignent, oubliant que celles-ci sont là pour leur sécurité », explique un participant.
Il arrive que les populations aient des informations importantes en rapport avec la sécurisation de la ville, mais elles ne se confient pas aux Forces de défense et de sécurité. Elles doivent pourtant collaborer étroitement avec les porteurs d’uniforme, a rappelé le maire. « A chaque fois que quelque chose de suspect se produit, que quelqu’un de suspect est aperçu, les forces de défense et de sécurité doivent être automatiquement informées », a-t-il dit.
Réforme du secteur de la sécurité
Le Processus de réforme du secteur de la sécurité (RSS) résulte des leçons tirées de la crise multidimensionnelle que vit le Mali depuis 2012, et qui a ébranlé tous ses fondements, particulièrement les institutions de défense et de sécurité.
La création du Conseil national de réforme du secteur de la sécurité (CNRSS) en 2014, dont le décret a été relu en 2016 pour prendre en compte les dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation de 2015 relatives à la RSS, entre justement dans ce cadre.
Cette initiative, à savoir les discussions entre les populations et les forces de l’ordre pour une meilleure collaboration, s’inscrit en droite ligne avec l’Objectif spécifique N°3 de la Stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité (SNRSS), qui vise à améliorer la confiance entre les institutions de défense, de sécurité et de justice et la population.