#MaTransition : « Tout le monde doit faire des sacrifices »
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#MaTransition : « Tout le monde doit faire des sacrifices »

La chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », a fait naître une lueur d’espoir chez bon nombre de Maliens, aspirant à un « Mali nouveau ». Mais, pour cela, tout le monde doit faire des sacrifices (Cet article est publié dans le cadre du partenariat avec Open Society Initiative for West Africa) .

Il est sans doute difficile pour les autorités de transition de prendre en charge tous les problèmes et mener un véritable changement. Il faut que les Maliens sachent qu’aucun sacrifice n’est de trop. D’ores et déjà, nous assistons à des mouvements de grève qui auront un impact certain sur le fonctionnement du pays. Ces grèves peuvent même être un handicap à la réussite de la transition. Les dirigeants en place sont venus pour un temps et pour la résolution de problèmes bien déterminés.

Parmi ceux-ci, figure la lutte contre la corruption. Cette lutte dérange les politiciens véreux au sein du personnel politique malien, accusés par une certaine opinion d’être à l’origine de tous les maux dont souffre le Mali actuellement. Ces acteurs politiques ont ainsi contribué à donner une image exécrable à la politique en laissant l’impression d’être là seulement pour leurs intérêts personnels au lieu de trouver des solutions aux problèmes liés au quotidien, à l’ordinaire des populations.

« Don de soi »

La lutte contre la corruption est une des conditions sine qua non pour que cette transition réussisse. Toute personne ayant son nom dans le rapport du Vérificateur général doit être poursuivie afin de réponde de ses actes. Il faut obliger que toute personne qui vole le pays rembourse intégralement. Elle ne sera plus fonctionnaire au compte de l’État. Il faut une loi contre tous ceux qui ont fui avec les biens publics.

Puisqu’il y a trop de problèmes et qu’il est fréquent d’entendre dire qu’il n’y a pas d’argent dans la caisse de l’État, que tout le monde se serre la ceinture. Le train de vie de l’État doit être revu. Les indemnités, les frais de missions doivent être diminués sinon supprimés. Aussi, les dirigeants de la transition doivent savoir qu’ils ne sont pas venus pour se faire de l’argent.

Nous sommes dans un pays où personne ne vient pour le Mali mais plutôt pour sa famille. C’est cette réalité qui doit être combattue. Enfin, il faut nécessairement un don de soi de la part de tout Malien et plus particulièrement des autorités de transition pour la réussite de leur mission.


  • Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas forcément celles de Benbere

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