Il devient de plus en plus difficile d’étudier au Mali. Facultés, grandes écoles, instituts ne traînent pas tous une bonne réputation en raison de la galère de ceux qui y sont déjà. Reflet exact de l’état inquiétant de l’enseignement supérieur au Mali.
La joie d’obtenir le baccalauréat s’estompe très vite pour beaucoup de nouveaux bacheliers, au contact du milieu universitaire. Les mauvaises expériences vécues par les uns et les autres circulent rapidement. Au sein d’une même famille ou dans le voisinage déjà, les anciens étudiants se comptent par dizaine. A travers leurs vécus, ils sensibilisent leurs jeunes frères prêts à entrer dans le monde universitaire.
Opter pour un établissement d’enseignement supérieur public, parmi tant d’autres, dévient un choix difficile. Après qu’il a fait son choix, les avertissements fusent de partout pour dissuader le nouveau bachelier : « Ne choisis surtout pas cet endroit, les années académiques sont interminables » ou « ne viens pas ici, ils sont tout le temps en grève ».
« L’horizon s’assombrit »
Les futurs étudiants se retrouvent de plus en plus désemparés. A. Sidibé, qui vient de décrocher son baccalauréat, témoigne : « Un cousin m’a conseillé de candidater dans des établissements où il faut passer par un concours d’entrée et de complètement laisser les facultés. »
Pour Mohamed, ancien étudiant, le fait d’accéder à un établissement par un concours ne signifie aucunement qu’on y fait du sérieux. Lui qui exerce le métier de couturier aujourd’hui et qui a dû passer près de cinq ans pour obtenir son diplôme de licence dit savoir de quoi il parle.
Actuellement, chaque année, après la sortie des résultats du baccalauréat, des documents circulent sur les réseaux sociaux. On y fait la promotion des établissements publics d’enseignement supérieur et les offres de formation. Fatoumata D., étudiante en 1ère année, à l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), confie qu’à la lecture de ces documents, on est tout de suite séduit par tant d’offres de formation (psychologie, génie civil, mécanique, droit…). Cependant, poursuit-elle, « en classe de 1ère année déjà, l’horizon s’assombrit. »
« Quand tes parents n’ont pas les moyens dans ce pays, tu laisses ton sort entre les mains de nos universités publiques, et ainsi tu te retrouveras dans la rue après », déplore Mohamed. De fait, ceux dont les parents ont les moyens sont envoyés à l’extérieur du pays ou inscrits dans des universités privées de qualité.
« Si vous êtes là, c’est parce que vous n’avez pas de moyens »
Salif, qui vient de terminer ses études supérieures, se souvient toujours de ce propos osé d’un de ses enseignants qui leur a répondu ainsi quand ils se sont plaints du fait qu’il séchait trop les cours : « Si vous êtes là, c’est parce que vous n’avez pas de moyens. Sinon, ceux qui ont les moyens sont ailleurs et n’ont pas le temps de se plaindre. »
Nous nous étonnons encore dans ce pays d’avoir du mal à nous en sortir. Nous nous étonnons que la jeunesse, désespérée, bouillonne de colère au point de pouvoir prendre la rue à tout moment. Il y a trop à supporter dans ce pays et l’avenir y est sombre. L’état de l’enseignement supérieur au Mali est inquiétant.
Les facultés sont entrains de contaminées les universités privés à leur tour les étudiants maliens reculent chaque jour encore plus en terme de savoir l’état dit que l’avenir d’un pays c’est les enfants quel avenir le meilleur futur appartient au plus riche ce n’est plus une question de savoir mais une question de richesse et de pouvoir
C’est vraiment dommage