Pour les populations de Kabara, la culture de la pomme de terre est l’affaire de tout le monde. Très rentable, sa production permet à plusieurs familles de se frotter les mains. Kabara est aussi le plus grand producteur de la région.
Nous sommes à Kabara, à 7 km de Tombouctou. Ce quartier est devenu le plus gros producteur de pomme de terre de toute la région de Tombouctou grâce à la participation effective d’une importante frange de la population.
Très rentable, cette plante est cultivée pendant la saison froide pour une période de 3 mois. Certains maraichers également la cultive au-delà de cette période. La pomme de terre de Kabara est importée jusqu’à Diré, ville située à 130 km de Tombouctou, pour y être vendue.
La culture de ce tubercule reste la principale activité d’une grande partie de la population à cause de sa rentabilité, qui est grande et le risque de perte est minime
À Chaque famille son jardin potager
Aujourd’hui, 90% des habitants de Kabara et environs cultivent la pomme de terre. Dans chaque famille, presque chacun a sa houe ou sa daba. Hommes et femmes, sans emplois, fonctionnaires de l’État, tout le monde s’y adonne. Cependant, l’essentiel de la production est destiné à la vente. On vend plus qu’on ne consomme.
« Depuis tout petit, j’ai trouvé que tous les membres de ma famille vont au jardin potager pour la culture de la pomme terre. J’accompagne mes ainés souvent pour voir comment ils font. Par la suite, j’ai commencé à cultiver moi-même. Aujourd’hui, je fais face à l’essentiel de mes besoins grâce aux bénéfices que je tire de cette activité », se réjouit Mahamane, un jeune jardinier dans la vingtaine environ. Pour la population de Kabara, cette activité permet à beaucoup de jeunes d’entreprendre et de subvenir à leurs besoins.
Rentabilité et difficultés
Dans les plaines de Daye, Koriomé et Amadia , c’est la culture du riz qui occupe les populations. A quelques encablures, à Kabara, on préfère la culture la pomme de terre. Pour les Kabarois, sa culture est plus rentable que la riziculture. Même si c’est une tradition, les habitants du quartier misent également sur le côté lucratif.
« J’ai acheté 20 kilogrammes de pomme de terre semences, soit une demi-caisse dont 1 kilogramme à 1500 francs CFA. », confie un jeune maraîcher de Kabara. Avant d’ajouter : « À la récolte, 1 kilogramme peut produire jusqu’à 15 kilogrammes que je pourrais vendre 350 francs CFA le kilogramme. Imaginez l’énorme bénéfice que cela engendre. La culture de cette plante est très avantageuse et elle représente beaucoup pour la population de Kabara. »
Malgré les multiples avantages, les jardiniers sont confrontés à plusieurs difficultés. La semence est trop chère. Pour l’avoir, il faut se rendre à Bamako ou à Sikasso. « Dans la région, nous sommes les seuls à véritablement cultiver la pomme de terre. Cependant, nous avons beaucoup des difficultés. La caisse de semence coûte 35 000 FCFA. Quelques rares maraichers disposent de motopompes. En dehors de Diré, nous avons souvent des difficultés à amener nos produits dans d’autres localités », déplore Dramane Maiga, jardinier.
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Impressionnant