Ces dernières années, des universités privées de tous types se créent un peu partout au Mali. Des écoles de commerce en passant par les écoles de finance-banque, de droit jusqu’aux écoles des mines. Nous disposons aujourd’hui d’un large éventail d’universités privées. A entendre les noms de ces universités et à voir leurs panneaux publicitaires, on jurerait qu’elles sont pareilles à celles des pays développés. Si certaines fournissent de réels efforts, d’autres, par contre, sont juste là pour faire du négoce, selon le blogueur Ousmane Soumbounou.
Au Mali, l’univers des universités privées a poussé comme un champignon. Il y a quelques années de cela, seules quelques-unes d’entre elles existaient. Elles n’étaient fréquentées que par les jeunes issus de familles aisées. A défaut d’aller poursuivre leurs études à l’extérieur, ces jeunes s’inscrivaient dans ces universités de la place.
Compte tenu du faible effectif, la qualité des cours était meilleure que ceux donnés dans les universités publiques. Les sortants de ces universités, grâce à la qualité de leur formation mais aussi à la bonne renommée de leurs universités auprès des entreprises, avaient plus de chance de décrocher un bon emploi. Awa, assistante dans une banque, explique que lors des dépouillements des demandes de stage déposées par les étudiants, sa hiérarchie lui ordonne de prioriser les sortants des universités privées compte tenu de la qualité de leurs formations. Quelques sortants des universités publiques sont retenus généralement sur recommandation.
Alors que dans les universités publiques, les salles de classe sont pleines à craquer, au point que les profs ont plus l’impression d’animer un meeting que de donner un cours magistral. Les cours y sont mal dispensés, les étudiants finissent leurs cycles sans épuiser les programmes. Tout cela donne des étudiants très mal formés, qui rejoignent ainsi le marché de l’emploi.
Face à leurs collègues diplômés des universités privées, les étudiants des universités publiques avaient alors moins de chance d’avoir un bon emploi bien rémunéré. Cette situation a contribué à augmenter la demande de formation adressée aux universités privées. Pour y répondre, beaucoup d’entrepreneurs se sont lancés dans la création d’universités. Toutes les conditions existent dans ces universités et pour toutes les bourses. Beaucoup de faveurs y sont accordés afin de faciliter les paiements aux différents clients. Dans ces conditions, c’est la course aux étudiants.
Toutes les stratégies sont déployées afin d’obtenir le maximum d’étudiants. Même les étudiants qui n’ont rien peuvent suivre les cours dans ces universités. Elles demandent juste aux parents et aux étudiants de payer à un rythme qui ne les dérange pas, afin de ne pas les faire fuir.
Fabrique de cancres
Les étudiants deviennent ainsi les clients-rois. Certaines universités ne mettent aucune pression sur les délais de paiement. L’étudiant peut même passer tout son cursus sans payer un franc. Seulement, il ne pourra obtenir son diplôme que lorsqu’il aura remboursé toute sa dette. Aussi, les coûts sont très bas dans certaines universités au point que l’on se demande si le promoteur peut faire face aux charges de la structure. Pas étonnant, dès lors, si ces universités deviennent des fabriques de cancres.
La conséquence en est que les cours deviennent de plus en plus de mauvaise qualité. Les volumes horaires par matière sont considérablement réduits afin d’économiser de l’argent. Les cours sont confiés à des professeurs qui n’ont pas le niveau requis, payés à des taux horaires faibles, ggénéralement entre 5 000 et 10 000FCFA, selon les niveaux. Aliou, un jeune sortant d’une université privée, raconte que beaucoup de leurs professeurs avaient pour habitude de juste distribuer le support du cours et consacrer tout le temps à des causeries inutiles, choses qui ne leur déplaisaient pas.
Achat de diplômes
Dans ces universités, il n’est pas étonnant d’ailleurs de rencontrer des taux horaires de 2 500 et 3 000 F CFA. Toujours pour avoir plus d’effectifs, il est permis à certains étudiants de commencer directement leur formation en 2e année sans aucune base. Le plus grave dans l’affaire, c’est que les diplômes sont même vendus. C’est-à-dire que sans suivre de cours, une personne peut payer une somme au promoteur et se voir délivrer l’attestation de licence ou de master. Le constat est amer. Les sortants de la plupart des universités privées n’ont plus le niveau. En tant que professeur d’économie dans ces universités, il m’arrive souvent de vérifier que les étudiants méconnaissent certaines notions de base qu’ils sont censés connaitre depuis la première année.
Pour pallier ces irrégularités et pousser les promoteurs à maintenir un minimum de rigueur, je propose à l’État, en plus des contrôles habituels, d’organiser un concours annuel qui va servir de moyens de validation des diplômes offerts par les universités privées. Cette attestation supplémentaire va servir de moyen de certification des diplômes des universités privées. Les universités qui verront leurs sortants bloqués n’auront d’autres choix que de mettre la qualité dans leurs formations. Les entreprises exigeront à leur tour cette certification comme critère de présélection lors des recrutements. Maintenant, l’inquiétude est d’empêcher que cette attestation de certification ne soit aussi marchandée.
Je propose que la licence et la maîtrise soient obtenues à travers un examen national organisé par l’Etat.
Oui sur tous que d’autres passe en deuxième années directement, et encore les non bachelier qui s’inscrivent.
J ai connue un étudiant , qui travaillé dans une ONG sans diplôme , il est venu a bko pour faire une année dans une université privé et obtenir un DUT ,sommes nous dans quel pays
Vraiment!
Personnellement,je suis dans l’ambiguidite,j’ai tandance a accorde plus d’importance au BT2 que les detenteurs de la la licence dans notre pay et d’autre part les entreprises recrutent par apprence c’est a dire elle priorisent les diplomes d’universitaires pourtant condiments s dits diplom ne repondent jamais aux attentes.par le bas niveau des professeurs,l’aspect commercial de s ecoles favorisant la mediocrite.