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A Bamako, diversifions nos habitudes alimentaires !

À Bamako, le riz est mangé tous les jours à midi avec différentes sauces. La blogueuse Maman de Baco propose aux Bamakois des plats pour remplacer le riz, afin qu’ils puissent avoir une alimentation riche, variée et équilibrée. 

Le riz est mangé presque tous les jours dans la majorité des familles bamakoises à midi. Ce qui change, c’est la sauce qui l’accompagne. Il est soit accompagné de sauce d’arachide (tigadegue), de sauce rouge (nandji), de saga saga (sauce à base de feuilles de patates douces) etc.

Très souvent d’ailleurs, le repas de midi est souvent reconduit le soir au grand désarroi de certains membres de la famille. Au-delà de ces bonnes sauces, le riz est mangé sous forme de beignets blancs le matin (gnonmie), de bouillie, ou de couscous. Le riz est  partout.

Mil, maïs, sorgho, patate douce, etc.

Les nutritionnistes ne cessent de recommander de diversifier ce qu’on mange pour avoir une alimentation équilibrée. Sur ce point, je pense que nous, les Bamakois, nous sommes de mauvais élèves. Pourtant ce ne sont pas les produits agricoles qui manquent. Le Mali est un pays où l’agriculture est très riche. Le mil, le maïs, le sorgho, l’arachide et même le haricot sont très cultivés au Mali.

Autrefois, nos grands-parents appréciaient le petit mil qui était à la base du fameux « to » ou du couscous malien « bachi ». Aussi, le sorgho était très consommé sous forme de « larro » ou « nien nien kini », des plats très bons, légers et moins couteux. Le haricot noir aussi était très apprécié avec sa petite touche de beurre de karité. Nous pouvons redécouvrir ces plats qui ont fait le bonheur de nos aïeux.

Alimentation équilibrée

Aussi, pourquoi ne pas consommer plus de pomme de terre, d’ignames et même de la patate douce pendant les périodes où ces tubercules sont abondants ? Nous pourrions aussi importer des plats des pays voisins comme le foutou igname et l’attiéké de la Côte d’Ivoire, l’akoume du Togo, le lafidi et le fonio de la Guinée Conakry.  Les pâtes et les boules de pain (widjila), spécialités des régions du nord du Mali, feront aussi notre bonheur.

Et ainsi nous aurons encore plus une alimentation riche, variée et équilibrée. Il n’y a pas de raison que le riz reste dans nos assiettes tous les jours.

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Les commentaires récents (2)

  1. C’est bien de varier, mais encore faudrait il qu’on est l’argent et que les menageres aient la volonte de faire varier les plats. L’igname, la pomme terre, le fonio que vous mentionnez coutent chers meme si c’est la saison ou elles sont abondantes. N’oublions pas que les familles maliennes sont grandes, et pour varier les plats ne serait ce que quelques fois cela revient cher au chef de famille qui le plus souvent est le seul a prendre en charge les membres de la famille. On veut bien varier les plats, mais c’est a la douleur du chef de famille. Avec un budget limite, c’est plus facile a supporter par le chef de famille avec du riz a la sauce d’arachide et du saga saga. Aussi n’oiblions pas que la preparation du riz est plus facile pour l’epouse du chef de famille, car il suffit de le laver et le mettre au feu pour quelques minutes. A l’inverse, le sorgho dont vous parlez, par exemple demande plus de temps de travail: il faut enlever le son, le laver, le mouiller, et ensuite le moudre pour avoir la farine avec laquelle il faut faire du tot. Et le talent n’est pas donne a toutes les menageres de faire du bon « to », du laro, etc. Certaines epouses du chef de famille sont tellement courageuses qu’elles laissent toutes les activites de la cuisine entre les mains des servantes. Dans ces conditions, comment peut on esperer varier les plats de la famille si les epouses, qui ont la responsabilite de la cuisine, ne savent pas preparer ou ont mal a la volonte? A vous de deviner le reste.