La Coupe d’Afrique des nations continue-t-elle d’appartenir réellement à l’Afrique quand on décide de voir les choses de près ? Le blogueur Anassa Maïga répond par la négative.
Depuis le 19 juin 2019, l’Afrique vibre au rythme de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), qui se déroule en Égypte. C’est une compétition continentale, la plus grande d’ailleurs, qui se joue, pour la première fois, entre 24 pays africains.
La CAN apparaît comme la fête de l’Afrique. Elle est religieusement suivie partout en Afrique et sur d’autres continents par les amoureux du football. De loin, elle semble être panafricaine, une compétition qui révèle les talents et les compétences des Africains. Mais, à mon avis, il serait mieux de l’appeler la « Coupe d’Afrique des nations et la France associée (CANFA). Pour la simple et bonne raison qu’elle ne met pas en valeur l’Afrique dans tout son génie et son talent, mais permet à la France de fructifier son business dans plusieurs domaines.
Sponsors étrangers
D’abord, la majorité des sélectionneurs des différentes équipes ne viennent pas du continent africain. Les équipes, quant à elles, sont bondées de joueurs évoluant pour la majorité dans le championnat européen.
Ensuite, s’il y a quelque chose d’autre qui gêne, c’est que cette compétition d’envergure qui fait la fierté de l’Afrique peine à trouver des sponsors sur le continent. Pourtant, de l’Afrique du Sud au Maroc, de l’Égypte en Angola, il y a de grandes entreprises africaines qui peuvent se positionner pour sponsoriser la CAN.
Total a tout pris
Depuis 2017, elle porte le nom de Total, la firme pétrolière multinationale française. Cette entreprise, pour des raisons de marketing, est devenue le sponsor du football africain pour huit années. Total a tout pris, car il sponsorise les 10 principales compétitions (la Ligue des champions d’Afrique, la Coupe de la confédération, la Supercoupe, le championnat d’Afrique des nations et encore la CAN féminine). Je trouve que c’est trop !
En outre, pour bien suivre la compétition et être dans les coulisses et confidences, avoir les dernières et meilleures actualités commentées par les meilleures spécialistes du football africain, il faut des chaînes françaises (Canal+ Sport et RFI). Nos chaînes nationales africaines sont incapables de fournir à leurs téléspectateurs des images nettes de la compétition et des débriefings dignes de ce nom, avant et après les matchs. Loin de moi l’idée de dire que cela est la faute de Canal+ Sport et RFI.
Plus que pour n’importe quelle compétition, l’entreprise de Vincent Bolloré mobilise pendant la « Coupe d’Afrique des nations Total » ses meilleures équipes sur tous les terrains. Nous nous demandons même si tenir chaque année cette compétition n’arrangerait pas Canal+ Sport, qui perd considérablement du terrain en France. Sa mobilisation pour transmettre les matchs répond aussi à un besoin de s’assurer les publicités, ce qui est un manque à gagner pour les télévisions africaines.
Certes, grâce à ces firmes françaises, la compétition se tient et les Africains arrivent à mieux suivre. Cependant, il manque cette saveur panafricaine qui nous rend si fiers. La Coupe d’Afrique des nations sera plus africaine si elle met en avant le talent et le génie de l’Afrique avec, pourquoi pas, ses sponsors, ses télévisions, ses sélectionneurs africains.
bonjour a tous
on a l impression en lisant Anassa maiga que vous n êtes jamais content … toujours cette ritournelle des mechants blancs qui spolient le pov noir…. pffff assumez vous et arretez de pleurer…. bises a mes potos africains