Des salles de classe de l’école publique, à Misra, manquent de matériels pour donner un vrai espace d’apprentissage aux élèves. Malgré les cris du cœur lancés par les responsables, les autorités tardent à réagir.
Misra est situé dans la commune II du district de Bamako. Dans ce quartier, depuis 2018, la principale école fondamentale publique, le Groupe scolaire Sama Camara Dantioko, est confrontée à un sérieux problème d’aménagement. Certaines salles de classe, notamment celles du second cycle F, sont délabrées.
On constate des plafonds détruits, des sols troués et certaines salles ne disposent pas de table-bancs suffisants. Trois classes restent fermées et attendent d’être rénovées. Depuis déjà trois ans, la direction et certains anciens élèves de l’établissement ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur cette situation. Jusque-là, les problèmes demeurent irrésolus.
Conditions idéales
« Les démarches entamées auprès des partenaires de l’école, notamment le Centre d’animation pédagogique, le Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et la mairie n’ont rien donné », déplore Fakôrô Diabaté, le directeur de l’école. Avec une telle situation, il s’avère difficile pour l’établissement de mettre les élèves dans de bonnes conditions d’apprentissage.
En effet, cet état déplorable des salles de classe ne permet pas à l’établissement d’accueillir dans les conditions idéales l’effectif dont l’école dispose. Le groupe Misra VII avait mis à la disposition de l’école quelques classes. Mais cela n’a pu régler le problème. A cela, s’ajoutent les gestes qu’effectuent certains anciens élèves de l’école. « L’année passée, il y a un ancien élève ayant étudié dans cette école en 1976 qui a aidé en soudant les portes des classes délaissées et en nous offrant des serrures neuves », témoigne M. Diabaté.
Classes inconfortables
Malgré les problèmes, les enseignants ne baissent pas les bras pour dispenser les cours comme il se doit. Pour Michel Traoré, professeur de français, il n’est pas facile de dispenser les cours dans des conditions pareilles : « Les salles de classes ne sont pas aérées et l’effectif ne permet pas de tenir longtemps. Avec une telle situation, on est obligé de suspendre les cours pour prendre l’air sinon on risque de s’étouffer ».
Face à de telle situation, les élèves sont les plus touchés. Pour Mariam Maïga, élève en classe de 8eme année, il doit y avoir plusieurs tables-bancs pour éviter que les élèves ne soient à quatre ou cinq par table-banc. « Nous sommes très gênés à cause de l’état de nos classes. La chaleur, l’obscurité et le manque de table-banc sont un cauchemar. Nous voulons une rénovation pour que chacun se sentent à l’aise pour mieux apprendre », recommande cette jeune élève.