L’armée malienne a subi une attaque dans la région de Ménaka, plus précisément à Indelimane, qui a fait 54 morts. Elle fait réagir la twittosphère malienne qui appelle à davantage soutenir et renforcer l’armée.
Un vendredi noir, très noir. Le bilan est apocalyptique : 54 morts à la suite de l’attaque terroriste ayant visé l’armée malienne à Indelimane, dans la localité d’Ansongo (Ménaka), à la frontière avec le Niger, le vendredi 1er novembre 2019. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique.
« Quelle horreur ! », ont lâché certains, après que le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, a affirmé sur Twitter que « la situation (était) sous contrôle », évoquant 53 soldats et un civil tués. Son tweet a été suivi d’un énième communiqué qui condamne, encore et encore, en attendant la prochaine attaque (Oh non, je touche du bois !).
À la suite de l’attaque de la position des FAMa à Indelimane,les renforts dépêchés ont retrouvé 54 corps dont 1 civil,10 rescapés & constaté des dégâts matériels importants. La situation est sous contrôle.Le ratissage & le processus d’identification des corps se poursuivent.
— Yaya Sangare (@YayaBSangare) November 2, 2019
Communiqué du Gouvernement de la République du Mali suite à l’attaque contre la position des FAMa à Indelimane (Cercle d’Ansongo). pic.twitter.com/PULmRO0mEv
— Primature du Mali (@GouvMali) November 1, 2019
🔴 URGENT – Mali: le bilan s’alourdit à 54 morts dans l’attaque du camp militaire d’Indelimane (ministre malien de la Communication) https://t.co/InTHYu4MfH pic.twitter.com/bhHIMqpVTs
— RFI (@RFI) November 2, 2019
Négligence coupable
Condamner une attaque terroriste est une bonne chose, mais ne suffit pas face à la spirale de la violence à l’œuvre. Ces condamnations interminables à longueur de communiqué ne sont plus ce qu’attendent les citoyens, dont certains sur Twitter crient d’ailleurs à une négligence coupable. D’autres, estimant que nous sommes en alerte rouge, appellent à un renforcement des positions de l’armée dans les zones d’action des groupes djihadistes.
#Indelimane :
Depuis le début du mois d’octobre la population d’Ansongo avait alerté les autorités sur la présence des terroristes perçus entre Indeliman et Ansongo. Par la négligence et la facilité dont elles sont habitués ça coûté la vie à une cinquantaine de militaire.— Iné Ha 🇲🇱 (@EmirAdoul) November 2, 2019
Cette défaite militaire est d’autant plus difficile à analyser qu’elle est à la fois le prélude et le point culminant d’un effondrement national unique. #Mali: Le bilan s’alourdit à 54 morts dans l’attaque du camp militaire d’Indelimane https://t.co/9v2uetPHrL
— Séga DIARRAH (@segadiarrah) November 2, 2019
Je ne suis pas militaire mais je pense qu’après le camp militaire de Boulkessi et Mondoro, puis celui de Tarkint et d’Indelimane la position militaire de Tessit doit être renforcé et alerté à la vigilance. Les terroristes sont à la porte de la ville de Gao maintenant.
— Iné Ha 🇲🇱 (@EmirAdoul) November 2, 2019
Sur les réseaux sociaux, les condoléances se sont multipliées. Ainsi que les déclarations de solidarité avec les « proches des victimes civiles et militaires », les appels à l’unité, à la cohésion, à la détermination et au soutien à l’armée. Comme à chaque attaque. L’attaque, selon plusieurs sources, a été revendiquée par le groupe Etat islamique. Le communiqué, signé « Province Afrique de l’Ouest » a été publié sur les chaînes Telegram du groupe allié à Daesh dont le leader Abu Bakr Al-Baghdadi a été tué il y a une semaine dans un raid de l’armée américaine.
Urgence
Je ne sais pas où cette lutte contre le terrorisme nous mènera, mais je suis sûr d’une chose : nos autorités doivent se bouger, car on ne vient pas aux affaires pour s’endormir sur ses lauriers. Il y a urgence !
Mali: le groupe EI revendique l’attaque du camp militaire d’Indelimane https://t.co/1pO4sCphcP pic.twitter.com/qIlFU0cY96
— RFI (@RFI) November 2, 2019
Solidarité avec les proches des victimes civiles et militaires de l’attaque terroriste d’Indelimane. Soutien total aux Forces Armées Maliennes. Seules l’unité, la cohésion, la mobilisation et la détermination peuvent aider le #Mali à éradiquer ces hordes criminelles. #jesuisfama pic.twitter.com/zWjnUkXh1N
— Jigi (@JigiAfrica) November 2, 2019
L’EI revendique l’attaque d’Indelimane au Mali (effectivement dans la zone d’opérations de l’ex-EIGS) sous le label de la branche Afrique occidentale. Il évoque 70 tués.
— Historicoblog (4) (@historicoblog4) November 2, 2019
Aussi, comme le contexte est propice à toutes sortes de postures actuellement, certains internautes s’interrogent sur l’attaque et, à mots couverts, insinuent qu’il pourrait s’agir d’un complot.
Paradoxalement les forces barkhanes quittent le camp d’Indelimane, le MSA change de position, 4 jours après et le camp est attaqué comme ce fut le cas à Boulkessi
— Iné Ha 🇲🇱 (@EmirAdoul) November 2, 2019
Cette attaque intervient alors que la ministre française des Armées, Florence Parly, est attendue prochainement à Bamako pour une visite. Au lendemain de l’attaque d’Indelimane, une attaque à la bombe a coûté la vie à un militaire français, le brigadier Ronan Pointeau, dans la même région de Ménaka.
J’ai également en ce jour une vive pensée pour les militaires maliens décédés à la suite de l’attaque d’un poste de l’armée malienne près de la ville d’Indelimane. Je me rendrai très prochainement au Mali, afin de m’entretenir avec les autorités maliennes.
— Florence Parly (@florence_parly) November 2, 2019