Les mariages sont riches en rituels divers, et coûtent cher dans les familles peules. Ils se différencient des mariages bambaras par le fait que le jeune marié n’a le droit de toucher sa femme que le troisième jour, après une cérémonie dédiée aux bénédictions, écrit le blogueur Aliou Diallokei
Les cérémonies du mariage coûtent cher dans les familles peules. Le futur marié s’acquitte d’abord de la dot, qui varie le plus souvent entre 110000 et 175000 FCFA, selon les exigences de la famille de la future mariée.
Ensuite, le prétendant envoie deux valises. La première doit être remplie de parures, de Bazin et de pagnes. Cette valise peut coûter jusqu’à 200000 FCFA, voire plus. L’autre valise, remplie aussi d’habits, de chaussures et d’autres parures pour la femme est généralement prise en charge en grande partie par les sœurs du futur époux. L’homme doit ajouter à cela une somme d’argent de son choix qui est destinée à coudre ces habits.
La dernière dépense est ce qu’on appelle le « fouturu », un don de valeur que l’époux fait à sa femme. Ça peut être de l’or, une importante somme d’argent ou encore une génisse. Tout ce que la femme aura reçu pour la dot lui appartient, même en cas de divorce.
Une cérémonie riche en rituels
La cérémonie du mariage commence à 15 heures. À 16 heures, quand les invités sont déjà installés, un rituel sacré commence, où les anciens déclarent officiellement les mariés mari et femme.
Vers 20 heures, la mariée est soumise à un rituel au cours duquel des chansons sur la bonne gestion du foyer sont interprétées. Elle est habillée tout en blanc en présence de ses mamans, par une femme qui n’a connu qu’un seul mari et qui est reconnue comme étant une bonne épouse. Celle-ci s’occupera de la mariée durant toute la semaine. Le même rituel est fait à l’époux par ses sœurs au même moment.
L’homme, en plus de sa tenue toute blanche, est obligé de tenir un sabre pour chasser les mauvais esprits. Il lui est interdit de s’en débarrasser. Il est toujours accompagné par un de ses amis, ou un homme de caste qui est réquisitionné pour toute la semaine. Cette personne est son témoin, son confident et son porte-parole, surtout au moment où il faut dire à l’assistance que la nouvelle mariée a honoré ou pas sa famille (entendez : si elle est vierge). L’homme peut en toute liberté, pour certaines familles, garder ce secret pour lui tout seul.
La fête dure toute une semaine
Le marié doit égorger un taureau pour le festin. Les plus nantis en font égorger plus d’un, juste pour les trois premiers jours du mariage. À partir du quatrième jusqu’au septième jour, un mouton est égorgé chaque jour pour servir de repas aux invités. Dans la plupart des cas, ces derniers passent toute la semaine chez le marié et sont à sa charge.
Mais chez les peuls, contrairement à ce que nous voyons en milieu bambara, les nouveaux époux ne partagent pas la même chambre nuptiale. Le marié ne touche sa femme qu’au troisième jour du mariage. Le soir est organisé un rituel appelé « alfourou », une petite cérémonie qui consiste à bénir les époux dans une pièce, en présence des parents et d’un imam. C’est après ce rituel que, tard dans la nuit, la personne qui est chargée d’entretenir la mariée, l’amène chez l’époux, pour la ramener à sa chambre nuptiale à l’aube. Cette scène est répétée jusqu’au septième jour où la célébration du mariage prend fin.
C
le peulh peut se marier a un bariba
Je crois que ça c’est propre à tout type de mariage ethnique. Je suis peul mais dans ma famille la dote se résume au panier de cola plus une somme forfaitaire facilitant le partage de la cola au sein de la famille. Ce qui se fait dans toutes les ethnies. Par ailleurs J’aurais Aimé que vous parliez des tractations de cousinages pour la mise à disposition de la mariée aux mains de la belle famille.
Marie
Merci