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Ramadan: A la découverte du djoreydjé, le Halloween de Tombouctou

A Tombouctou, le ramadan ne se limite pas qu’au jeûne. Il implique aussi le djoreydjé, encore appelé yogoro, que les Occidentaux n’hésiteraient pas à appeler Halloween. Le blogueur Randane Ould Barka nous invite à découvrir cette culture millénaire de la « cité des 333 saints ».

A partir du dizième jour du mois de ramadan, les jeunes tombouctiens se retrouvent entre frères, sœurs ou entre amis de la même génération. Formant des petits groupes, certains se déguisent en fous, d’autres en vaches. Ils se rendent expressément ridicules aux yeux des gens. C’est en cette ridiculisation que réside l’une des valeurs du djoréydjé.

Parmi les membres, il y a un, qui fait toujours le mort. Ce rôle est attribué au plus drôles du groupe. Ses amis en chantant, disent qu’il ne va se réveiller seulement si on lui donne quelque chose. Les personnes déguisées, esquissent des pas de danse sous les mélodieux sons de tam-tams pendant que d’autres chantent.

« Que cette demeure soit comblée de bonheur »

Ces groupes font le tour des maisons, une à une. A leur arrivée dans une maison, l’ensemble commence à chanter des chansons traditionnelles. Une fois le chant terminé, le propriétaire de la maison leur offre une récompense en guise d’encouragement qui très souvent est constituée de mil,  de riz ou bien d’argent liquide. Le groupe à son tour, pour remercier la famille, clame  en sortant: Gomni hiraw hou wo ra qui signifie: que cette demeure soit comblée de bonheur. A la fin du mois, tout ce qui a été collecté comme bien durant l’activité est utilisé pour préparer des plats spécifiques qui seront consommés par le groupe le jour de la fête du Ramadan.

Cet événement reste l’un des plus importants de la région de Tombouctou. Il permet d’amuser les populations de la ville à chaque fois que le mois du ramadan arrive. Il permet aussi de resserrer les liens entre les communautés, surtout les enfants, qui se laissent imprégner par le message de fraternité et de gaieté que les différents groupes véhiculent.

Pratiquée depuis des siècles à Tombouctou, cette culture célèbre s’est répandue dans tout le Mali.Et quelques pays de la sous-région comme le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée ou encore le Niger la pratiquent.

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Les commentaires récents (5)

  1. Waouh en tant qu’ enfants de la cité j’en connais plus aujourd’hui que j’en connaissais depuis toujours
    Vraiment notre histoire est extraordinaire

  2. Notre culture fait la valeur de la ville historique de 333 Saint de Djingareber a Badjinde de Sankore a Farouber de Sareikaina a Albame de Albame a Hamabangou de Belle farandi a Tiourie de Abaradjou a Takaboundou du Camp cheick Sidi Albakaye a Sanfil deOurou Laura a Karaba de Kabara a Koroyeme et j’en passe les Oulade Nasser les kal tamacheck les koyera boro les Gandhi boro le wangari idje les Tandina idjieles Ascofare idjie leschirifi idjie le kounta idjie tous au tour de Bitibatouma de Timbouctou le grand puits
    Je m’arrête là dans l’historique