#BenbereVerif– Non, la chine n’a pas saisi 7 221 pénis humains en provenance du Nigéria
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#BenbereVerif– Non, la chine n’a pas saisi 7 221 pénis humains en provenance du Nigéria

Cette nouvelle insolite inonde les différents réseaux sociaux depuis quelques jours. Elle concerne la saisie présumée de 7 221 pénis humains africains par la chine en provenance du Nigéria. Pas de panique, c’est de l’intox !

Dans les commentaires, il est facile de sentir la peur camouflée sous les blagues comme « Je viens de vérifier si le mien était en place ». Une information devenue virale et qui a convaincu beaucoup d’internautes. Sur les images illustrant le message partagé, on aperçoit deux hommes protégés de la tête aux pieds en train d’ouvrir un carton parmi des dizaines d’autres visibles sur l’image.

Sur cette  page  Facebook, où la publication a été partagée des centaines de fois, on précise même qu’il s’agit de « la plus grande saisie d’organes humains de l’histoire.»

Hors contexte

D’abord, la prétendue saisie spectaculaire de pénis par les autorités chinoises ne fait la Une d’aucun média crédible sur internet. Une info faisant état  de plus de 7 000 organes humains saisis ne serait pas passée inaperçue. Une simple recherche inversée, avec google recherche image, nous a permis de retrouver l’origine de la photo.

Ces cartons, sensés contenir des pénis humains en provenance du Nigéria, sont en réalité remplis d’écailles de pangolins. La photo qui accompagne l’information avait déjà été utilisée le 10 mars 2020 concernant cette saisie. La légende du cliché précise en chinois : « Le service anti-contrebande des douanes a saisi des écailles de pangolins dans un entrepôt logistique. »

Le nom du photographe : un certain Gan Liya, selon le site internet chinois. D’autres sites d’informations chinois ont utilisé la photo pour parler de la même information comme Huanbohainews.

Par ailleurs, la prétendue saisie de pénis humains n’est mentionnée nulle part sur le site officiel de l’administration générale des douanes en Chine. Et le porte-parole de l’administration générale chinoise des douanes, à qui les déclarations sont attribuées, ne s’appelle pas Li Wu. Il se nomme Li Kuiwen. Nous n’avons pas pu entrer en contact avec lui.

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