#NeTuonsPasNosFleuves : la jacinthe d’eau, une menace sur le Niger à Bamako
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#NeTuonsPasNosFleuves : la jacinthe d’eau, une menace sur le Niger à Bamako

Principale source de revenus pour les populations riveraines et de production d’énergie, à Bamako, le fleuve Niger est menacé par la jacinthe d’eau, une plante nuisible de plus en plus envahissante.

On l’oublie souvent, la jacinthe d’eau constitue une sérieuse menace sur le fleuve Niger. Cette plante, d’origine sud-américaine, est apparue au Mali dans les 1990. Elle entrave beaucoup d’activités liées au fleuve : la pêche, la navigation, l’irrigation et la production d’énergie.

A ce titre, l’impact de la jacinthe d’eau sur le barrage hydroélectrique de Sotuba, sur la rive gauche du fleuve Niger à Bamako, est estimé à une perte annuelle de 2.200. 000 kwh. Tandis que les conséquences socioéconomiques sur les populations riveraines, notamment les pécheurs, sont importantes : baisse de revenus, exposition aux maladies, etc.

Une étude commanditée par l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN), en 2004, avait identifiée 23 points d’infestation permanente de cette plante nuisible à Bamako et Koulikoro. Ces points d’infestation sont, pour la plupart, des collecteurs d’eaux ou provenant d’usines ou d’unités industrielles, des ménages ou des unités de teintures.

L’étude établit un lien entre la pollution du fleuve et la croissance rapide de la plante. La rive gauche est la plus infestée. Le marché de banane de Golonina culmine avec plus de 12 kg/m2 de biomasse. Alors que le pied du pont Fahd compte 30 ha de plants de jacinthe d’eau.

Approches de lutte

Près de 20 ans après l’étude de l’ABFN, la jacinthe d’eau constitue toujours une préoccupation pour les populations riveraines du fleuve Niger. En plus de Bamako et Koulikoro, la plante aquatique a étendu sa menace à d’autres cours d’eau et mares, nécessitant des actions de lutte coordonnées.

Au Mali, c’est l’approche mécanique qui est la plus courante dans la lutte contre la jacinthe. Comme son nom l’indique, elle consiste à couper les plants de jacinthe.

Cependant, cette approche est limitée. Le fait de couper les plants de jacinthe d’eau n’empêche pas la prolifération et l’envahissement de la plante.

Les auteurs de l’étude avaient recommandé d’inscrire la lutte contre la jacinthe d’eau parmi les priorités du gouvernement : lutter non seulement contre la pollution de l’eau, mais également élaborer un plan national pour lutter contre la jacinthe d’eau.

D’autres végétaux flottants menacent aussi les fleuves et cours d’eau au Mali. Il s’agit de la salade d’eau douche, la fougère d’eau et la laitue d’eau.

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