#NeTuonsPasNosFleuves : appliquer correctement la loi interdisant l’utilisation des sachets plastiques
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#NeTuonsPasNosFleuves : appliquer correctement la loi interdisant l’utilisation des sachets plastiques

L’interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques doit être une priorité au Mali.

« Comment faire face à l’agression du fleuve Niger par les déchets plastiques ? » La pollution du fleuve Niger par les sachets plastiques était au centre du débat Benbere Benkan de Doniblog – Communauté des blogueurs du Mali, le 17 août 2022. La thématique a réuni Abdoulaye Tangara de la Direction nationale de l’hydraulique, Diakaridia Doumbia de l’ONG Mali Folke Center Nyeta et Amadou Dicko de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN).

Les sachets plastiques non biodégradables représentent un danger pour l’environnement. Nous les retrouvons un peu partout : dans les marchés, les boutiques ou jetés par terre après utilisation. Aujourd’hui, le fleuve Niger est devenu l’un des plus grands dépotoirs d’ordures pour des riverains de la capitale malienne. Une situation qui inquiète plus d’un, car cet incivisme affecte considérablement le fleuve.

Respect des équilibres naturels

Les panelistes ont réaffirmé l’urgence de protéger les eaux et les espèces aquatiques. A cet effet, Abdoulaye Tangara a rappelé le code de l’eau qui stipule dans son article 4 que « la protection de l’eau, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable dans le respect des équilibres naturels constituent un devoir pour tous ».

Pour renchérir, Diakaridia Doumbia a aussi évoqué l’interdépendance des espèces humaine, animale et végétale afin de maintenir l’équilibre de l’écosystème. Il a expliqué que les êtres humains sont les seuls à menacer l’écologie à travers leurs agissements quotidiens : « Les conséquences qui découlent de l’usage des sachets plastiques sont énormes », ajoute M. Doumbia, travaillant à Mali Folke Center Nyeta qui fait la promotion de l’« écocitoyenneté », « l’entreprenariat vert » à travers notamment la valorisation des sachets plastiques non biodégradables.

Des initiatives de recyclages sont de plus en plus nombreuses et font de ces sachets des colliers, des bijoux et bien d’autres objets.

Risque pour l’écosystème du fleuve

« En 2018, dans 50 mètres du lit du fleuve Niger, nous avons retiré 300 mètres cubes de déchets plastiques », témoigne Amadou Dicko de l’ABFN. Pour enlever ces déchets, il faut nécessairement une forte somme d’argent. C’est la raison pour laquelle il a été mis en place un programme pour la protection du fleuve Niger, qui inclue plusieurs projets visant à protéger l’environnement, explique le chargé à la communication de l’Agence du bassin du fleuve Niger.

Les panelistes ont enrichi le public à travers leurs arguments. Cependant, la lutte contre les sachets plastiques nécessite une volonté en commençant par l’application de la loi portant interdiction de sa production, de son importation et de sa commercialisation.

Ces sachets ont une très grande conséquence sur l’environnement. Ils sont imperméables et empêchent l’eau de pénétrer sous le sol pour renouveler les eaux souterraines. Leur présence dans le fleuve Niger est un grand risque pour l’eau, la faune et la flore. « Pour qu’un sachet plastique se dégrade, il faut environ 400 ans », rappelle Amadou Dicko. Ce qui revient à dire que son interdiction doit être une priorité pour nos autorités.

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