#NeTuonsPasNosFleuves : à Kayes, le casse-tête de l’évacuation des eaux usées de l’abattoir
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#NeTuonsPasNosFleuves : à Kayes, le casse-tête de l’évacuation des eaux usées de l’abattoir

La gestion des eaux usées de l’abattoir de Kayes, construit dans les années 1980, constitue une épine dans le pied des responsables communaux de la ville.

Les eaux usées de l’abattoir de la « cité des rails » ont du mal à être évacuées. La ville de Kayes, présentant une belle apparence pourtant, est confrontée à un énorme problème de gestion de ses eaux usées.

La zone abritant l’abattoir, qui était en périphérie de la ville dans les années 1980, est devenue habitable depuis et entourée de plusieurs maisons. Reste que des plaintes des populations avoisinantes sont récurrentes à propos des mauvaises odeurs qu’exhalent les eaux de l’abattoir.

Ce problème d’écoulement des eaux usées de l’abattoir est un casse-tête, selon Djibril Sangaré, chef de production de l’abattoir de Kayes : « C’est un problème qui hante tous les travailleurs », confie-t-il dépité.

Manque d’infrastructures de drainage des eaux usées

Reconnu comme grand consommateur d’eau, cet abattoir est aujourd’hui confronté à un accroissement démographique, avec une grande capacité d’accueil d’animaux à abattre.

Depuis sa création, aucune infrastructure n’a été créée pour la gestion des eaux usées. Il y a tout juste un caniveau de drainage à ciel ouvert. Ainsi, les eaux usées de l’abattoir sont directement déversées dans le fleuve. En arrivant sur les lieux, on se retrouve dans un sanctuaire de corbeaux, de chiens errants et de rats, le tout dans un environnement où pullulent les mouches.

Avec ce triste spectacle, il urge de trouver une solution à ce problème. Si rien n’est fait, les caillots de sang et les boyaux d’animaux vont continuer à polluer le fleuve qui traverse la ville.

De plus, il y a une crainte que ces eaux ne soient source de contamination de la viande consommée dans les familles. « Il faut faire construire des bassins de décantation et de filtration des eaux usées avant de les drainer dans le fleuve, ce qui peut atténuer le risque de population », suggère M. Djibril.

Il faut aussi rappeler que depuis sa création, l’abattoir de Kayes a reçu plusieurs délégations du ministère de l’Assainissement, de l’Environnement et du Développement durable du Mali et d’autres services techniques, qui doivent veiller à sa propriété.

Mais les différentes promesses prises sont restées sans suite et aucune action concrète de résolution du problème n’a été posée.

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