#NeTuonsPasNosFleuves : à Ségou, des riverains inquiets face à la pollution du fleuve
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#NeTuonsPasNosFleuves : à Ségou, des riverains inquiets face à la pollution du fleuve

L’envahissement du fleuve par les déchets, notamment les plastiques, offre un spectacle inquiétant à Ségou, contribuant à la pollution de l’eau et la raréfaction des espèces aquatiques.

Située au bord du fleuve Niger, à 240 km de la capitale malienne, la ville de Ségou est connue non seulement pour son histoire mais également pour l’agriculture et la pêche.

Somonokin est un quartier situé aux abords du fleuve dans la ville de Ségou. Deux principales communautés y vivent : les Bozos et les Somonos, majoritairement pêcheurs.

« Plus de poissons »

Idrissa Thiero, pêcheur et petit-fils de pêcheur, fait part des problèmes engendrés par la pollution des eaux du Niger. « La communauté est en difficulté face au phénomène de pollution du fleuve. Nous sommes désorientés. Les propriétaires d’usines y déversent quotidiennement leurs produits. Nous n’avons plus de poissons à part l’espèce silure qui se fait lui aussi rare », confie-t-il.

« Je suis père d’une vingtaine d’enfants qui dépendent tous de moi. Nous vivons de la pêche. La raréfaction des poissons fait que je ne parviens pas à subvenir aux besoins essentiels de ma famille », ajoute Thiero.

Il s’inquiète pour la santé des habitants du quartier. « Nous sommes en plein hivernage, pas plus longtemps qu’avant-hier, j’ai failli me battre avec un homme qui a pour coutume de jeter des tas de bouteilles de seringues inutilisables non loin de ma concession. »

Inapplication des textes

La loi du 30 mai 2001 (article 17), relative aux pollutions et aux nuisances, dispose qu’il est interdit de déverser les déchets biomédicaux et industriels, artisanaux ou commerciaux dans les cours d’eau, dans les caniveaux et autres lieux publics sans, au préalable, procéder à leur traitement. « C’est dommage que ces excellents textes ne soient pas appliqués », déplore Moussa Dembélé, fervent défenseur de l’environnement.

Tout comme Thiero, il croit dur comme fer que pour sauver le fleuve de la pollution, tous les fils et filles du pays doivent jouer leur partition. « Grâce au fleuve Niger, le pays bénéficie de nombreux privilèges, dit-il. Chaque citoyen malien, sans distinction de sexe, de classe sociale, ni de religion doit apporter sa pierre à l’édifice tout en prenant conscience que le développement d’un pays dépend de ses enfants. »

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Les commentaires récents (2)

  1. Il est évident que la pollution Impact négativement et que le fleuve est menacé il est donc nécessaire d accroître les campagnes de sensibilisation pas seulement sur les réseaux sociaux, mais de réunir également les acteurs concernés enfin de mettre en place un cadre d échange entre les acteurs pour cela il faut recenser les acteurs concernés.