Sécurité routière : pour le respect du code de la route, assurer l'application rigoureuse des sanctions
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Sécurité routière : pour le respect du code de la route, assurer l’application rigoureuse des sanctions

Pour le respect strict du code de la route, des mesures fortes doivent être prises par les autorités contre l’incivisme des usagers d’une part et les rackets des policiers de l’autre.

Bien que le pays manque cruellement d’infrastructures routières, le facteur humain reste, à 85%, la première cause d’accidents, selon l’Agence nationale de la sécurité routière. Dans la capitale malienne, Bamako, la circulation routière est un désordre inextricable en grande partie à cause de la désinvolture des usages, la complaisance et les rackets qui y sont devenus monnaie courante.

Des infractions graves, comme la conduite en état d’ivresse, l’excès de vitesse, le non-respect du feu rouge passent crème pourvu juste que les fautifs versent un pot de vin que les « génies » de la circulation ont fixé à 1000 FCFA.

Les usagers qui enfreignent le code de la route doivent être tenus responsables de leurs actions, et des sanctions sévères doivent être imposées pour dissuader les comportements dangereux.

Mettre fin d’abord aux rackets

La lutte contre les rackets est primordiale pour assurer une régulation efficace de la circulation routière. Ayant pris quelques avis d’experts, d’usagers et de policiers, nous avons identifié les potentiels moyens de résolution du problème :

  1. engager des enquêtes et des poursuites judiciaires contre les policiers pris en train de racketter les conducteurs pour dissuader les autres policiers de commettre les mêmes actes illégaux ;
  2. former et sensibiliser les policiers à l’éthique professionnelle et aux règles de conduite appropriées pour prévenir les abus de pouvoir ;
  3. mettre en place un système de récompense pour les policiers qui se comportent de manière professionnelle et éthique, pour les encourager à maintenir ces standards élevés ;
  4. instaurer des systèmes de surveillance et de vidéosurveillance sur les routes pour empêcher les policiers de racketter les conducteurs ;
  5. instaurer des systèmes de dépôt de plainte et de signalement pour les conducteurs victimes de racket, pour faciliter la gestion de leur dossier et les protéger des représailles ;
  6. insister sur la coopération entre les autorités et les organisations de la société civile pour combattre le racket des policiers et protéger les conducteurs ;

Toutes les personnes interrogées sont unanimes qu’il est nécessaire d’adopter une approche globale et collaborative pour efficacement résoudre ce problème complexe en impliquant tous les acteurs concernés.

De la rigueur dans les sanctions

Il est important d’appliquer à la lettre les sanctions en circulation routière pour dissuader les conducteurs de commettre des infractions et, ainsi, assurer la sécurité des usagers de la route. Cette application doit être assurée par les forces de l’ordre, donc leur formation et leur sensibilisation aux différentes infractions de la circulation routière et aux sanctions correspondantes des conditions sine qua non.

En théorie, les peines imposées peuvent être sévères, allant jusqu’à 500 000 F CFA d’amende ou 6 mois de prison. Mais dans la réalité, cela diffère considérablement. Dans la circulation routière, l’impunité règne, les billets de 1000 F CFA permettent facilement de se soustraire au paiement des amendes fixées.

En fin de compte, tout le monde est affecté négativement par cette situation. Les risques pour la sécurité routière augmentent sur les routes et l’État perd des revenus considérables. Il est important de mener des campagnes de sensibilisation pour promouvoir le civisme en matière de circulation routière.

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