Bamako : l’enfer des embouteillages
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Bamako : l’enfer des embouteillages

A Bamako, les embouteillages font vivre l’enfer aux usagers. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs dont le manque d’infrastructures routières et l’incivisme de certains usagers.

Il est 7h30 à Bamako. Le soleil commence à darder ses rayons sur la ville. De loin, on aperçoit des objets empourprés par la lueur de l’astre.  A cette heure, les usagers s’agitent pour éviter les embouteillages et être à l’heure au travail.

Sur les routes principales, des policiers sont sur place pour réguler la circulation. Mais, il reste que sortir de bonne heure n’empêche pas les arrêts causés par les embouteillages. Aussi, faut-il le rappeler, ces embouteillages interminables agacent plus d’un.

Casse-tête

Dans la capitale malienne, les embouteillages sont devenus un casse-tête pour les usagers. Toutefois, la circulation dans les grandes villes est complexe et nécessite une maitrise du code de la route.

Cependant, à Bamako, le code de la route est foulé aux pieds par bon nombre d’usagers. C’est ce qui rend la circulation quasi-impraticable. Ici, l’ordre n’est pas ce qui compte mais plutôt être le premier à arriver à destination.

Les usagers ont plus de respect pour les agents de police, qui assurent la fluidité de la circulation routière, que le code de la route garant de leur sécurité. Ainsi, chacun agit de manière incivique, faisant ainsi le lit de l’anarchie dans la circulation routière.

Est-il besoin de rappeler que le respect des panneaux de signalisation permet non seulement d’empêcher les embouteillages mais aussi de prévenir les accidents de circulation ? Agir civiquement en respectant les règles de la circulation routière, c’est préserver sa vie et celle des autres.

Infrastructures et croissance démographique

Les embouteillages s’expliquent aussi par le manque d’effort de la part de l’État dans une grande ville où les infrastructures routières n’ont pas suivi la croissance démographique. Ainsi, il faudra beaucoup investir dans les infrastructures routières. Aujourd’hui, l’état des routes de la « cité des caïmans » ne donne pas envie de circuler. Par exemple, à Yirimadio, un quartier de  la commune V du district de Bamako, il faut s’armer de courage pour pouvoir conduire, affronter les étangs d’eaux, les éclaboussures et les déviations dangereuses, notamment en cette période de pluie.

« Depuis l’arrivée de l’hivernage et le début de l’aménagement de la route, le trajet est devenu infernal », témoigne Daouda Ouédraogo,  chauffeur de Sotrama sur ce trajet. En plus de cela, il faut signaler la dégradation des feux tricolores sur certains axes. « Il y a plus de deux mois que les feux tricolores de l’axe Badalabougou-Faladiè ne fonctionnent pas. Et, nous sommes en place pour mettre de l’ordre dans la circulation. Mais ce sacrifice reste insuffisant pour mettre fin au désordre », confie Elimane Diop, agent de la Compagnie de la circulation routière (CCR). Avant de rappeler l’importance des feux de signalisation dans la gestion du trafic urbain.

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