Première cause de mortalité et de morbidité au Mali, le paludisme continue de toucher durement les enfants de moins de 5 ans, qui sont au cœur des préoccupations dans la lutte.
Le paludisme est un problème majeur de santé publique au Mali. Premier motif de consultation dans les services de santé, la maladie est également la première cause de décès chez les enfants de 0 à 5 ans, qui constituent l’un des groupes les plus vulnérables à l’infection palustre.
« Chez l’enfant, le paludisme peut entraîner une anémie grave », explique Dr Aissata Ongoïba, médecin au Malaria Research and Training Center, un centre malien de référence mondiale dans la lutte contre le paludisme. La maladie peut également se manifester par des crises convulsives et une perte de connaissance. Aussi, le paludisme peut-il entrainer un coma mortel chez les enfants de 0 à 5 ans. C’est ce que les spécialistes appellent le « neuropaludisme ».
Moyens de prévention
Les moyens de prévention actuels du paludisme chez les enfants sont l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII) et la chimio-prévention saisonnière du paludisme (CPS), selon Dr Ongoïba. La CPS s’adresse uniquement aux enfants âgés de 5 ans et moins. Il s’agit de l’administration intermittente d’association de deux molécules antipaludiques, espacées d’un mois pendant la saison de transmission du paludisme, qui s’étale de juillet à octobre.
Par rapport aux soins de santé, le gouvernement malien, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a consenti d’énormes efforts avec l’aide de partenaires au développement. On peut citer la disponibilité et la gratuité des tests de diagnostic rapide.
Le diagnostic, le traitement du paludisme et les autres mesures de prise en charge sont gratuits pour les couches vulnérables (les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes) dans toutes les structures de santé publique en République du Mali depuis 2010.
En quête de vaccin
Toutefois, pour ce qui est du traitement d’un cas de paludisme chez l’enfant, il se fait suivant la nature de l’infection. Le paludisme peut être simple ou compliqué. Le paludisme simple chez l’enfant est traité avec les combinaisons thérapeutiques à base d‘Artémisinine (CTA). Quant au paludisme grave, il se traite à l’aide d’Artéméther injectable. La forme la plus grave du paludisme est causée par le Plasmodium falciparum, responsable d’une grande majorité des décès associés au paludisme, selon Dr Aissata Ongoïba.
Il n’existe pas encore de vaccin contre le paludisme chez les enfants de 0 à 5 ans. « Des essais sont en cours au Mali et ailleurs en Afrique », confie la chercheuse.
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