Twittoscopie : avis divergents sur la manifestation du 19 juin
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Twittoscopie : avis divergents sur la manifestation du 19 juin

Le M5-RFP prévoit une autre manifestation ce vendredi 19 juin. Comme lors de sa précédente sortie, le mot d’ordre reste le même : la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Sur Twitter, l’évènement divise les internautes maliens.

Le 13 juin dernier, le M5-RFP (Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques) a annoncé la tenue d’un autre rassemblement le 19 juin, Place de l’Indépendance, devenue le lieu emblématique de la contestation dirigée contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Le mercredi 17 juin, un point de presse pour confirmer l’événement a eu lieu au siège de la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants) de l’Imam Mahmoud Dicko. 

Avis partagés

D’un côté, la marche de ce vendredi est saluée et encouragée par plusieurs voix qui veulent voir le président de la République démissionner. 

De l’autre côté, des avis s’opposent à l’idée du M5-RFP et voient la marche du 19 juin comme une initiative dangereuse pour la stabilité du Mali.

 Tous les analystes indépendants sont d’avis que le problème du Mali est structurel et chasser IBK ne le résoudra pas. Au contraire, un brusque changement de régime ne ferait que compliquer d’avantage un tableau politico-sécuritaire qui frôle l’imbroglio.https://t.co/IDo31cAt1E

Il est à noter que juste après l’annonce de la manifestation par le M5-RFP, le chef de l’État s’était adressé à la nation, le 14 juin 2020. Il avait annoncé, à travers son discours, beaucoup de mesures pour une sortie rapide de la crise socio-politique qui frappe le pays. 

Pour nombre d’internautes, le Président malien n’a rien dit de nouveau. Le discours, estiment ces derniers, était vide. 

D’autres, par contre, soutiennent que le discours d’Ibrahim Boubacar Kéita a touché à tous les points essentiels. Et que ce sont plutôt ses détracteurs qui refusent de voir les choses de façon objective, puisqu’ils sont aveuglés par leur envie de le voir quitter le pouvoir coûte que coûte. 

Deux jours après son adresse à la nation, comme pour prouver qu’il commence à lier l’acte à la parole, Le Président Keïta a ordonné au nouveau Premier ministre de procéder à l’application immédiate de l’article 39, véritable pomme de discorde entre le gouvernement et les syndicats des enseignants et à l’origine de la crise qui paralyse le secteur de l’éducation depuis quelques années. Pour certains, le président n’aurait pas pris cette décision sans la pression de la contestation dirigée par l’imam Mahmoud Dicko. L’objectif serait donc d’amener les Maliens à boycotter la marche du vendredi 19 juin. 

Un président exténué ?

Les problèmes qui minent le Mali sont nombreux. Sur la crise scolaire et politique, viennent se greffer l’insécurité, la crise sanitaire liée à la Covid-19. Le 17 juin, le Président Keïta a pris part au sommet extraordinaire Afrique-Chine sur la solidarité contre la Covid-19. L’évènement s’est tenu par visioconférence. L’apparence du Président, lors de cette rencontre virtuelle, a surpris bon nombre de maliens, car il était sans masque, avec une barbe blanche qui a fait réagir plus d’un. 

C’est l’heure de la communication et des alliances de part et d’autre. À travers un communiqué, les Forces armées maliennes (FAMa) ont déclaré être victimes de propagande. Des textes qui affirmeraient leur soutien aux idéaux du M5-RFP circuleraient, d’où l’importance pour elles de démentir.

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