Twittoscopie : les élections législatives aux temps du coronavirus
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Twittoscopie : les élections législatives aux temps du coronavirus

Pendant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) demande à l’Afrique de se préparer au pire face à la pandémie de coronavirus, les élections législatives sont maintenues au Mali. Cette décision des autorités maliennes à fait naître au sein de la twittosphère un véritable débat.

Le continent africain n’est pas épargné par la pandémie de coronavirus. Depuis quelques semaines, les mesures s’accentuent dans les pays sur tout le continent qui compte, à ce jour, plus de 500 cas.

Le Mali n’a certes pas encore enregistré de cas, officiellement, mais reste vulnérable. « Notre système de santé n’est pas prêt pour prendre en charge les malades de coronavirus », a affirmé le ministre de la Santé et des Affaire sociales, Michel Hamala Sidibe, lors d’une conférence de presse à la primature, le jeudi 19 mars. Ainsi, certains twitteurs ne comprennent donc pas pourquoi les élections législatives, prévues ce 29 mars 2020, sont maintenues .

Les préparatifs continuent pour les législatives et la campagne bat son plein. Des twitteurs estiment que le Mali aurait pu bien se passer de ce scrutin pour l’heure. L’argent destiné à l’organiser, arguent-ils, peut être réinvesti dans le cadre de la prévention de la pandémie de coronavirus.

De bonnes mesures au départ

En plus d’une décision concernant la mise en quarantaine de personnes venant des pays touchés, d’autres ont été prises, le mardi 17 mars 2020, lors d’une session extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale.

Elles sont entrées en vigueur à compter du jeudi 19 mars 2020 et concerne la « fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles, y compris les medersas, pendant trois semaines; la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les regroupements publics (les ateliers, les colloques, les séminaires, les meetings populaires) ; l’interdiction jusqu’à nouvel ordre des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante personnes, sous réserve du respect des gestes-barrières ; la fermeture jusqu’à nouvel ordre des boites de nuit et bars dancings ; la suspension des vols commerciaux en provenance des pays touchés, jusqu’à nouvel ordre ».

Fermer les classes et maintenir les législatives est apparu, aux yeux de certains dans la twittosphère, comme une contradiction.

Ces mesures sont saluées par beaucoup de Maliens. Cependant, des voix ont émergé pour émettre l’hypothèse selon laquelle le virus serait déjà sur le territoire malien. Le gouvernement malien, disent-t-elles, n’en parlerait pas juste pour ne pas se sentir obligé de reporter les élections législatives. Ces derniers jours, des rumeurs, propagées via des messages vocaux sur WhatsApp, abondent dans le même sens.

Les législatives maintenues

Lors de la  conférence de presse, le jeudi 19 mars à la primature, le Premier ministre Boubou Cissé s’est prononcé sur les législatives : « Le calendrier électoral sera maintenu et le gouvernement continuera de mettre en place des mesures d’accompagnement nécessaires à la tenue de ces élections conformément aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) et aux instructions du Président de la République basées sur la sensibilisation des citoyens quant au strict respect des mesures préventives », a-t-il expliqué.

La décision de maintenir les élections législatives, insistent des twittos, est une mauvaise idée. Car, avec les rassemblements, les risques de contamination seront énormes. Ces élections doivent, selon l’avis d’une partie de la twittosphère malienne, être simplement reportées car n’étant pas plus importantes que la vie des Maliens.

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