Le fibrome est une maladie qui se manifeste par des tumeurs bénignes du tissu musculaire. La plupart du temps, il ne s’accompagne pas de symptômes visibles. Ce qui fait que des femmes contractent la maladie sans le savoir.
La probabilité d’avoir des fibromes utérins augmente fortement partir de 35 ans. Mais de plus en plus de jeunes femmes de 23 à 25 ans contractent précocement la maladie en Côte d’Ivoire, alerte Roger Niacadié, gynécologue obstétricien dans une clinique de la commune de Koumassi, dans le sud d’Abidjan.
La plupart des femmes atteintes ne s’en rendent pas compte facilement. « Au début, on ne sent pas la maladie parce qu’elle ne manifeste aucune douleur. On ne s’en rend compte que lors des consultations gynécologiques ou après une échographie », explique Touré Albertine, opérée à deux reprises de fibrome.
Pour Konaté Nassanaba, la maladie est ennuyeuse et coûteuse. Elle indispose la personne. « J’avais toujours des maux de ventre, des règles douloureuses et irrégulières. Je suis allée en consultation chez un gynécologue et c’est après examen que j’ai su que j’avais le myome », confie la jeune dame.
Risque de fausse couche
Selon ces femmes guéries de la maladie, le fibrome se développe au niveau de l’utérus, empêchant du coup la formation d’une grossesse.
Cependant, il peut se situer un peu à l’écart et gêner l’évolution d’une grossesse, ensuite provoquer une fausse couche. « Pour mon cas, sans l’opération je ne pouvais pas prétendre avoir un enfant, parce que le myome s’était déjà installé dans l’utérus et avait commencé à se développer en se substituant à un fœtus », relate Touré Albertine.
Ce qui n’était pas le cas de Konaté Nassanaba, qui avait des saignements, des douleurs abdominales. « Quand le fibrome a atteint une certaine taille, fait-elle remarquer, il devient gênant. Même s’il y a une grossesse, elle peut se terminer par une fausse couche avec des saignements répétés. Je l’ai vécue, mais j’avoue que les femmes qui vivent avec souffrent énormément. Elles sont stressées par la peur de ne plus concevoir ou de revivre l’expérience. »
Aujourd’hui, des femmes ivoiriennes paient un lourd tribut au fibrome, qui reste pratiquement méconnu. Pour plusieurs femmes en âge de procréer, le fibrome ne signifie pas grand-chose. « Je ne connais pas la maladie, et je n’en ai jamais entendu parler. », affirme Estelle Koffi, qui s’interroge sur la gravité et la manifestation de la maladie.
Nicole Seri, une autre jeune ivoirienne se trouve dans la même situation. Elle ne sait rien de la maladie qui cause d’énormes dégâts aux femmes enceintes.
Comment se manifeste le fibrome ?
Selon des spécialistes, en fonction de la localisation, du nombre et de la taille des fibromes, la maladie se manifeste par une pesanteur au niveau du bas ventre, de douleurs pelviennes, de règles hémorragiques avec augmentation très importante de leur volume et de leur durée, de caillots, de saignements, etc.
Même si certaines personnes interrogées soutiennent qu’il peut être dû à une grossesse ou une vie sexuelle tardive, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs sont aussi à l’origine du fibrome. Pour les spécialistes que nous avons consultés, les causes peuvent être dues à des troubles hormonaux comme l’augmentation du taux d’œstrogènes ou d’ordre génétique.
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