A Kayes, première région située à l’Ouest du Mali, quelques personnes interrogées par Benbere s’expriment sur les élections législatives dont le premier tour est prévu le 29 mars 2020.
Depuis 2018, où leur mandat a pris fin, les députés maliens ont bénéficié de deux prorogations. La raison officielle évoquée est la crise sécuritaire que traverse le Mali depuis 2012.
Longtemps attendue par les populations, la tenue des élections législatives a été l’une des recommandations du Dialogue national inclusif(DNI). Le 22 janvier 2020, la décision de tenir ces élections a été prise en Conseil des ministres. A Kayes, les populations iront-elles voter ou pas? Benbere a donné la parole à quelques personnes dans la cité des rails à travers un micro-trottoir pour recueillir leurs avis.
Mamadou Moctar Diombana, enseignant à la retraite
«C’est très clair dans ma tête que je n’irai pas voter à cause des fausses promesses que tiennent les politiques. Il y a plus de promesses non réalisées que la réalité. D’ailleurs, des promesses qui ne vont jamais se réaliser. La politique doit être un art de gouvernance, pas de mensonge.»
Souleymane Dissa, diplômé sans emploi à Bencounda
« Le vote est un devoir citoyen et j’irai voter en l’accomplissant. Si nous ne le faisons pas, nous aurons des dirigeants qui ne sont pas nos choix, et c’est comme si c’étaient les autres qui l’avaient fait à notre place.»
Binta Diaby, gérante d’un kiosque Orange Money au centre-ville de Kayes
« Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent qu’ils n’iront pas voter. Le problème est de savoir qui a un bon programme parmi les prétendants avant de faire un choix. Donc, j’irai voter pour décider moi-même de l’avenir de ma circonscription. »
Oumar Traoré, jardinier
« Je veux bien aller voter le 29 mars, mais pour le moment je n’ai pas encore un choix étant donné que les listes ne sont pas encore disponibles. Le candidat qui aura un programme concret bénéficiera de mon droit de vote. Dans le cas contraire, je m’abstiendrai.»
Niamba Samaké, commerçante
«Je n’irai pas voter parce que ma carte d’électeur se trouve à Bamako. Je n’ai pas eu le courage de faire le transfert de mon lieu de vote à Kayes, c’est la raison pour laquelle je ne pourrai pas accomplir ce devoir citoyen pour les législatives.»
Seydou Diallo, boutiquier
«Si ce vote des députés peut apporter le changement, la paix et la stabilité pour le Mali, Eh bien ! je suis partant. A l’inverse, personne n’aura ma voix. Il est temps que les choses changent un peu dans ce pays.»
Fatoumata Konaté, conseillère communale à la mairie de Kayes
« Je suis offusquée des manœuvres autour des listes d’alliance qui n’apporteront rien de nouveau à nos populations. Ils veulent se servir de l’ignorance de nos populations.»
Sidibé Fofana, élève en classe de terminale
« Je n’irai pas voter parce que les candidats vont faire de la corruption et à la fin les résultats ne vont pas refléter la réalité des urnes. Je considère cela comme une insulte aux populations.»
Amadou diallo wassaba madinatalabe
Amadou diallo wassaba madinatalabe