Des centaines d’enseignants grévistes ont battu le pavé, ce jeudi 11 avril, pour protester contre le blocage des salaires par le gouvernement avec lequel les négociations sont dans l’impasse. Le blogueur Souleymane Sangaré était à la marche pour Benbere.
Pour mettre la pression et amener les enseignants sur la table des négociations, le gouvernement avait décidé de bloquer les salaires des enseignants grévistes. C’est ainsi que les syndicats sont descendus dans la rue, ce jeudi 11 avril 2019, pour montrer leur mécontentement, surtout au ministre de l’Économie et des Finances Boubou Cissé, vers lequel ils pointent un doigt accusateur.
Ce dernier a reconnu devant les députés à l’Assemblée nationale qu’il y a des retenues sur les salaires. « Nous sommes sortis ce matin pour dire non au blocage des salaires qu’il utilise comme moyen de pression », explique un enseignant marcheur.
Bras de fer
L’école malienne est paralysée depuis novembre 2018 pour cause de grève des syndicats des enseignants, qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Malgré les négociations avec le gouvernement, la situation n’a pas bougé d’un iota, car les enseignants refusent toujours de reprendre le chemin des classes, et cela a donné lieu à un bras de fer qui prend en otage l’avenir des élèves maliens, notamment ceux qui sont dans les établissements publics, livrés à eux-mêmes.
Ce jeudi, il est 9h30, lorsque la marche a commencé à la place CAN, à l’ACI 2000 (quartier des affaires de Bamako), envahie par des centaines d’enseignants issus de tous les syndicats. Malgré la chaleur qui commence à se faire sentir, ils sont là, foulards rouges sur la tête, banderoles et pancartes en mains sur lesquelles on peut lire : « L’école doit être une priorité pour tout bon dirigeant » ou encore « Non au blocage des salaires » et d’autres messages hostiles adressés directement à Boubou Cissé : « Boubou menteur », « Boubou voleur ».
Critiques envers le gouvernement
Direction le rond-point Kwamé N’krumah, avenue de l’Union africaine, en passant par le monument de l’Obélisque. Durant tout le trajet, les marcheurs n’ont pas cessé de scander des slogans critiques envers le gouvernement, et lorsque la foule est arrivée juste en face du ministère de l’Économie et des Finances, ils ont fait un grand boucan assourdissant, jusqu’à ce que les occupants des bureaux ouvrent leurs fenêtres pour voir ce qui se passait.
« Nous souffrons depuis bien longtemps, et tout comme des fonctionnaires normaux, nous avons le droit de demander une meilleure condition de vie, explique Mariétou Bagayogo, une enseignante de l’école Camp de la Garde nationale. Toutes choses que chose que le gouvernement d’IBK nous refuse, et en plus de cela il bloque nos salaires tout simplement pacque nous avons décrété une grève. Il faut que le gouvernement sache que nous n’irons pas à la négociation tant que nos salaires sont pris en otage par Boubou Cissé. Et avant la fin de cette journée, si le gouvernement ne réagit pas, nous allons continuer la grève jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause. »
Il était 11h lorsque le cortège arrive au rond-point N’krumah, là où la manifestation a pris fin. Et comme toujours, il y avait un dispositif sécuritaire impressionnant composé de policiers mais aussi de la garde nationale et de la gendarmerie. Mais, cette fois-ci ils n’ont pas fait usage de gaz lacrymogènes comme ils en ont l’habitude : ils étaient là juste pour encadrer la marche.
Le secteur de l’éducation mérite mieux que ça. Nos dirigeants en Afrique devraient faire l’effort de traité ces questions éducatives de la plus belle des manière, mais et lasse! ils se ridiculisent tout le temps à travers les fausse promesses au acteurs du système éducatif…. L’ Afrique est le continent ou est né l’écriture, pourtant c’est l’école en Afrique qui vas mal….