Le festival Fari Foni Waati est de retour. Pour cette sixième édition, il se tiendra du 28 au 30 janvier 2022 au Complexe culturel Blonba, après l’ouverture à l’Institut français du Mali avec la pièce « (In)sécure ».
Le festival annuel de danse, Fari Foni Waati, qui est à sa 6eme édition, nous fera de nouveau vibrer les 28, 29 et 30 janvier 2022. Plus d’une dizaine de spectacles attendent les festivaliers cette année.
Avec des chorégraphes, danseurs maliens et étrangers, l’équipe de Fari Foni Waati a encore travaillé à créer des pièces authentiques. Ces productions seront officiellement présentées durant le festival, au Blonba, à l’Institut français du Mali mais aussi dans d’autre lieux comme le marché de Sabalibougou ou de Baco–Djicoroni.
Espace d’échanges et de partage de vision
Ce festival est avant tout un espace qui permet aux jeunes danseurs et chorégraphes de s’exprimer, de mettre en avant leur talent. « C’est un espace qui me permet, depuis quelques années, de pouvoir partager ma vision du monde à travers mes créations », témoigne Assetou Doumbia, danseuse et chorégraphe.
Cette idée de communion, de partage de vision apparait dans la pièce qui ouvre le festival : (In)sécure de Kadidja Tiemanta du Mali et Carmélita Siwa du Benin. Dans ce duo, les deux danseuses entremêlent leurs corps, communiquent de manière non verbale pour transmettre une réflexion sur les différents états du corps dans la dépendance.
Au Mali, les danseurs peinent à vivre de leur art. Ils sont pourtant sortants du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké de Bamako. Des jeunes compagnies se battent, comme elles peuvent, pour donner à cette discipline ses lettres de noblesse.
Fari Foni Waati, fort de ce constant, a décidé de travailler à la professionnalisation de la danse. « Avec ce festival, nous sommes également soucieux d’emmener le danseur interprète à la professionnalisation », explique Aurélie Pousset, chargée de la production, de l’administration et du développement de Fari Foni Waati.
« Pour ces jeunes danseurs, qui sont en début de carrière, ajoute Aurélie Pousset, nous proposons d’avoir accès à ces ateliers qui sont pour eux une expérimentation, une mise en situation professionnelle de leur statut et une occasion d’enrichir leur répertoire, leur création. »
Exploiter le potentiel culturel africain
Cette édition a décidé de mettre l’accent sur le potentiel africain : « Ce qui se passe en Afrique est important. Il y a, en plus, des valeurs et du potentiel. C’est possible de faire beaucoup de choses en termes de culture sans forcément aller vers l’Europe », a fait remarquer Aurélie Pousset.
L’un des objectifs est de faire en sorte que les gens des quartiers défavorisés, qui n’ont pas la chance de toujours voir des spectacles, puissent assister en très grand nombre aux représentations. Les organisateurs, pour cela, ont donc innové en n’imposant pas de prix spécifique d’entrée. « Les gens peuvent apporter leur contribution comme ils peuvent, à la limite de leurs moyens », a rappelé Fatoumata Bagayoko, assistante à la Direction artistique du festival.