La circulation à Bamako est pénible à tout moment de l’année. Pendant l’hivernage, les creux pleins d’eau sur les routes poussent les gens à conduire avec beaucoup de prudence. Pendant la saison sèche, c’est la poussière qui prend les commandes, écrit le blogueur Ousmane Soumbounou.
La saison sèche est la plus longue : elle dure environ 5 mois. En plus de la chaleur infernale, où les températures peuvent atteindre les 50 degrés Celsius, il faut aussi affronter la poussière. Le peu de routes goudronnées, ne sont pas régulièrement entretenues et sont donc couvertes. Ce qui fait que lorsque vous circulez à Bamako, il faut non seulement se couvrir le nez, mais aussi protéger ses habits.
Puisque la plupart des Bamakois circulent à moto, nous avons adopté un nouveau style afin de protéger nos habits : nous portons des manteaux. Les manteaux sont larges et permettent de couvrir la chemise et la mettre à l’abri de la poussière. Bien qu’il fasse trop chaud pour les manteaux, nous préférons ne pas prendre de risques. J’en connais aussi qui portent un complet pour le trajet, et qui l’enlèvent pour porter de nouveaux habits quand ils arrivent à destination.
Pendant l’hivernage, un nouveau calvaire
Dès que les premières pluies tombent, on se réjouit de la fin des poussières, mais ce n’est que le début d’un nouveau calvaire. Pendant l’hivernage, les eaux stagnent sur les routes et dans les rues. Lorsqu’on est piéton ou motocycliste, en plus d’être aspergés par les automobilistes imprudents, il faut faire attention aux nombreux creux.
Face à une route dont les creux sont remplis d’eaux, il faut être un habitué du coin pour savoir si les creux sont profonds ou pas, sinon il ne faut pas l’emprunter du tout. Beaucoup de véhicule tombent régulièrement en panne, soit parce que les nombreux creux ont endommagé les amortisseurs, soit par ce que l’eau a dû atteindre le moteur.
La période de froid qui suit l’hivernage est la période de reprise des poussières. C’est un cycle infernal et fatigant pour nous les utilisateurs. Maintenant que l’on parle partout d’un Mali émergent, nos maires devraient d’abord penser à « émerger » nos routes.