Les violences basées sur le genre, notamment les violences contre les femmes font encore rage au Mali. A l’heure de la Covid-19, les violences faites aux femmes ont augmenté de 11%. Une loi contre les VBG est plus que jamais nécessaire.
La Campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a pris fin ce 10 décembre. Lancée en 1991 par le Center for Women’s Global Leadership (CWGL), la campagne enregistre la participation de 6 000 activistes à travers le monde. Cependant, le combat est loin d’être terminé. Les femmes continuent de subir des violences.
Le 26 septembre 2020, plusieurs organisations se sont mobilisées au Mali contre les violences basées sur le genre, dans la foulée de l’affaire dite Sidiki Diabaté, du nom de la star de la kora mandingue.
Sur les pancartes, on pouvait lire divers slogans : « Je suis une femme, pas un objet », « A qui le tour ? », « Femme victime, je te crois », « Pas d’empathie pour le bourreau », « Je suis une potentielle victime » ou encore « Nul n’est au-dessus de la loi ».
Pesanteurs sociales
Une loi contre les VBG est le combat de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme. C’est un secret de polichinelle : les femmes sont les principales victimes de VBG au Mali. Selon Me Seydou Doumbia, président de l’association Avocats sans frontières au Mali, un projet de loi spécifique pour condamner les violences basées sur le genre est en gestation, mais tarde à voir le jour pour plusieurs raisons
« Ce projet ne passe pas à cause, selon mon analyse, de la crainte des organisations religieuses et particulièrement musulmanes. On craint toujours une opposition entre le droit classique et le droit musulman en particulier. Il en était de même à l’adoption du code des personnes et de la famille », explique-t-il. Pourtant, à mon avis, ni la coutume, ni la religion n’encouragent les violences à l’égard des femmes.
La coutume, malgré le côté sombre de certains de ses aspects, a toujours donné des avantages à la femme. La preuve est l’article 16 de la charte de Kouroukan Fouga. Elle a été établie en 1325 sous le règne de Soundjata Keïta. Elle stipule en son article 16 que « les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes, doivent être associées à tous nos gouvernements ».
« Loi anti-VBG »
« Ce qu’il reste à paramétrer dans les démarches de plaidoyer pour une loi anti-VBG, c’est d’obtenir l’adhésion des groupes qui pourront s’y opposer tels que les groupes religieux musulmans. Une fois que tout le monde aura compris la nécessité d’adopter cette loi, les politiques n’auront plus d’obstacles », prévient Me Doumbia.
Il est important de souligner que le droit malien tire sa source la Déclaration universelle des droits de l’homme. Néanmoins, les lois maliennes concernant la femme présentent une grande similarité avec la charte de Kouroukan Fouga, mais jamais sur la violence que celle-ci peut subir. Le Mali est le seul pays parmi les 8 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à ne pas disposer de loi contre les VBG.
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