Transport urbain : secteur rongé par l’anarchie
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Transport urbain : secteur rongé par l’anarchie

L’intérêt pour le secteur du transport accroit à Bamako où de nouveaux acteurs investissent le marché, dominé par l’anarchie et le faible contrôle.

À Bamako le secteur du transport est assez dynamique en raison de la forte mobilité de la population. Certains usagers préfèrent, en raison de leur rapidité, les engins tricycles communément appelés « Katakatani » aux traditionnels  moyens de déplacements, les Sotrama. Mais l’anarchie domine.

Cette activité occupe des jeunes. La plupart d’entre eux sont des diplômés sans emploi. Cependant, le secteur n’est pas encadré. Les tarifs ne sont pas harmonisés, varient selon la distance et l’humeur du jour. Aussi, beaucoup de conducteurs ne maitrisent pas le code de la route. Pourtant, une formation complète doit prévaloir à leur recrutement. Mais les employeurs se soucient plutôt des bénéfices à dégager de cette activité.

À côté des mototaxis, certains particuliers transforment leurs motos en moyen de transport collectif pour se faire un peu d’argent. Ils se conforment rarement aux règles régissant le transport et la circulation routière. Au grand dam des agents qui régulent de la circulation.

Respect du code de la route

« J’ai transformé ma moto en mototaxi pour pouvoir joindre les deux bouts. Les affaires marchent bien.», dit Yoro qui se plaint lui aussi de la non uniformisation des tarifs. « Chacun définit le sien », déplore le jeune débrouillard.

L’État contrôle la régularité administrative des voitures pour transport des personnes surtout à travers la possession de permis de conduire. Les mototaxis recouvrent une dimension complexe d’où le nécessaire encadrement technique. « Nous sommes  bien conscients de la naissance des mototaxis dans le transport. Les conducteurs ne possèdent pas tous de permis de conduire d’engins à deux roues. Nous sommes en train de réfléchir sur un mécanisme nous permettant de rendre le secteur plus professionnel », explique un responsable de la Direction régionale des transports fluviaux et terrestres du district de Bamako.

L’État est le garant de la protection des personnes. C’est pourquoi, il doit pleinement jouer son rôle de chef-d’orchestre dans la réglementation de tous les domaines sensibles à la vie humaine dont le transport. Il est indispensable de former les jeunes conducteurs au respect du code de la route pour plus de civisme sur nos routes et prévenir les accidents impliquant de plus en plus les engins tricycles.

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