Du 11 au 13 décembre 2020, le Programme des Nations unies au Mali (PNUD) et la fondation Tuwindi ont organisé un Hackathon sur des solutions numériques au service de la bonne gouvernance au Mali. Trente jeunes développeurs étaient en compétition. Trois projets ont été primés à l’issue du concours.
« Repenser le développement au 21e siècle », c’est le thème du concours numérique sur la bonne gouvernance, organisé par le Programme des Nations unies pour le développement au Mali (PNUD) en partenariat avec la fondation Tuwindi. L’objectif de cette compétition, dénommée « Anwkathon », est de développer des solutions numériques au service de la bonne gouvernance au Mali.
Cet événement s’est déroulé sur trois jours à l’hôtel l’Amitié de Bamako. Pendant 72 heures, une trentaine de jeunes, sélectionnés sur une centaine de postulants, ont été formés sur les difficultés dans la gouvernance et l’administration malienne, l’accompagnement des autorités par les TIC, la gouvernance, la rupture numérique et les TIC au service de la gouvernance.
Pour cette édition, 11 équipes de jeunes développeurs ont été constituées pour travailler sur onze projets. A l’issue de cette compétition, seuls les trois meilleurs projets seront primés et accompagnés par les organisateurs pendant 6 mois. Ainsi, après les travaux et la présentation des différents projets d’application devant un jury composé de cinq membres spécialisés sur les questions de gouvernance et de technologies, les projets Salen, ADN-CIN et Safe-city remportent respectivement le 1er prix d’une valeur de 10. 000 dollars, le 2e prix de 5 000 dollars et le 3e prix d’un montant de 2 500 dollars.
Présentation des projets primés
« Notre projet est une application web accompagnée d’une application mobile destinée aux mairies . Celles-ci vont créer des comptes sur cette plateforme, qui seront hébergés sur un serveur et mis à la disposition des « recouvreurs » qui prennent de l’argent au marché et qu’on appelle Salen», explique Fousseny Coulibaly, ingénieur-développeur et concepteur, membre de l’équipe ayant remporté le 1er prix. Avant de poursuivre : « Cela permettra aux mairies concernées de les suivre afin que tout l’argent payé par les marchands puisse être versé dans la caisse comme il se doit. »
Quant au projet arrivé 2e, dénommé ADN-CIN, il propose un outil technologique consistant à faciliter aux citoyens l’acquisition d’acte de naissance et de carte d’identité. « Mon collègue et moi avons eu l’idée de monter une application web de gestion pour digitaliser le processus et la délivrance des documents d’état civil », explique Mariam Diarra, qui invite les jeunes filles à s’intéresser davantage aux métiers du numérique, déplorant le nombre limité de filles ayant pris part au concours.
Safe-city a remporté la 3e place. C’est une application qui facilite la collaboration entre les forces de l’ordre et les citoyens. A travers cette application, les populations peuvent à tout moment « signaler des cas de suspicions d’activités illégales », comme la corruption, les violences et le vol. Ce projet est porté par Abdoulaye Sall, Mariam Lobbo Sall et Aboubacar Bathily, tous développeurs web.
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