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Bouaw Be Ka Bla ! Le Mali a besoin d’une nouvelle classe politique

Les opposants accusent le président Ibrahim Boubacar Keita d’être incompétent. Mais si le Mali est assiégé par la guerre et la corruption, c’est parce que toute la classe politique, qui se succède au pouvoir  et dans l’opposition depuis l’avènement du multipartisme en 1991, a échoué. Le Mali sera sauvé par les jeunes, écrit la blogueuse Nathalie Sidibé.

Depuis quelques mois, nous assistons à la prolifération de mouvements divisés entre les pro et les anti-IBK, le président de la République et candidat à sa succession.

Le premier grand mouvement  qui se nomme Boua Ka Bla (« que le vieux cède » en Bambara) est celui des opposants. Ils insinuent que le « vieux » président est fatigué, qu’il n’a rien fait, qu’il n’est plus capable de diriger le pays, et donc qu’il devrait démissionner et ne même pas se porter candidat pour briguer un autre mandat. Ils espèrent qu’il fera comme le président français François Hollande, qui a été découragé par les sondages d’opinion et a renoncé à se porter candidat à sa propre succession en 2017, ce qui a facilité la tâche au nouveau président Emmanuel Macron dans sa conquête du pouvoir.

En réponse aux opposants, les partisans du président IBK ont lancé le mouvement Boua Ta Bla (« le vieux ne cède pas »), comme si le pouvoir était sa propriété privée.

Toute la classe politique a échoué

Mais moi je n’adhère à aucun de ces mouvements. Je considère que les partisans de l’un ou de l’autre sont manipulés par les  différents partis politiques qui ne cherchent qu’à  arriver au pouvoir ou le garder, sans proposer aucun projet sérieux a la population.

D’ailleurs, les « grands » candidats qui s’affrontent dans ces élections, que ce soient ceux qui sont au pouvoir ou dans l’opposition, sont les mêmes qui dirigent le pays depuis l’avènement du multipartisme en 1991. Ils ont tous été députés, ministres ou premiers ministres. Donc s’il y a des problèmes dans ce pays, ce n’est pas seulement à cause de l’incapacité du président de la république actuel de les résoudre, mais c’est toute cette classe politique qui a échoué, pouvoir et opposition confondus.

L’avenir du Mali se trouve dans les mains des jeunes

Aujourd’hui, le seul slogan qui vaille est Bouaw Be Ka Bla (« que tous les vieux cèdent »).  Il est temps que toute cette classe politique qui a échoué à trouver les réponses aux problèmes du Mali parte. Mais elle ne partira pas de sa propre volonté.

Le changement positif dont ce pays a besoin se trouve dans les mains de la jeunesse. Si les jeunes réfléchissent, analysent, s’unissent et se décident à défendre l’intérêt suprême du pays, à construire un Mali paisible et prospère, ils y arriveront.

C’est pourquoi, l’une des stratégies que je recommande aux jeunes patriotes est d’organiser des causeries-débats avec les autres  jeunes sur les enjeux des élections, les approcher dans les grins et dans leurs familles et les  sensibiliser pour voter pour un homme ou une femme intègre qui n’a jamais fait partie de ce système politique corrompu.

Le Mali regorge de jeunes compétents émergents dans tous les domaines et secteurs d’activité qui ont su faire leur chemin et qui contribuent au développement durable en créant de l’emploi. Ces jeunes ont juste besoin du soutien des autres jeunes pour arriver aux postes de responsabilité et conduire le bateau du nouveau Mali à bon port.

Ce changement ne sera peut-être pas possible avec ces élections prévues en juillet, mais les jeunes doivent s’y préparer dès maintenant.

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Les commentaires récents (2)

  1. C’est clair comme l’eau de roche Mbak Nah….MERCI pour ce coup de gueule. Esperant que la jeunesse accepte cette unification. Vive le Mali qui change.