Alors que gouvernement et syndicats enseignants sont englués dans un dialogue de sourds, le blogueur Ousmane Makaveli s’interroge sur la possibilité de sauver l’année scolaire, qui risque d’être invalidée.
Les enseignants ont-ils exagéré avec l’arrêt prolongé des cours au point de faire planer sur la tête des élèves l’épée de Damoclès d’une année blanche ou année vide ? Le gouvernement n’est-il pas dans le tort en refusant d’adhérer aux doléances du corps enseignant ?
Si les enseignants ne veulent fléchir leur position, le gouvernement crie à qui veut l’entendre ne pas pouvoir supporter les dépenses qu’occasionneront les désideratas. Ce qu’il est important de savoir, c’est que cette crise met en lumière les problèmes de fond qui rongent telle la rouille l’appareil du système éducatif malien. Malheureusement l’argent seul ne sauvera pas une école au bord du gouffre. Il faut des solutions à long terme pour refonder, pour traiter la gangrène progressive et profonde du système éducatif, du corps enseignant aux programmes éducatifs jusqu’aux infrastructures scolaires.
Pour l’heure, il est cependant urgent de trouver des moyens à court terme pour éviter une année blanche. Et ce ne sont pas les propositions qui manquent. Pour ce faire, voilà ce que je propose :
– Une mobilisation nationale de tous les Maliens pour cette cause noble et nationale. Mais la léthargie des parents d’élèves et de toute la société me laisse perplexe, comme si la grève ne dérangeait pas.
– Les enseignants, à défaut de l’arrêt du travail, doivent continuer à dispenser les cours tout en expérimentant d’autres formes de protestations comme la marche, les sit in, la réduction des heures de travail, une grève de la faim, tout en permettant aux enfants de continuer à apprendre.
– De mémoire d’homme, il est admis qu’avec le dialogue, le Mali a toujours résolu ses problèmes. Il faut donc un dialogue public entre les acteurs concernés de l’éducation. Dialoguer afin que chacun consente à faire des sacrifices, les enseignants et les politiques, pour sauver l’année scolaire et freiner le délitement progressif de l’éducation.
Reconstruction de l’école
Pour la question de l’argent, je pense qu’une petite réduction des dépenses de l’État et une réduction considérable des fonds de souveraineté pourra aider au moins pendant cette année à résoudre le problème des grèves.
Il faut aussi une gestion efficace et transparente du budget alloué à l’enseignement, pour permettre aux enseignants de vivre dans des conditions dignes. Il faut aussi penser à mettre en place un fond pour financer l’éducation.
Il ne faut pas éperdument courir après le sauvetage de l’année scolaire, au risque de bâcler la formation des élèves. Si nous devons rattraper l’année, nous devons consentir les efforts pour compenser le vide créé par l’absence des cours.
Quintupler les efforts et aide bénévole
A la reprise, il faudra aux enseignants quintupler les efforts pour garantir la l’effectivité des cours. Les jeunes diplômés peuvent et doivent, en bénévoles, donner des cours de rattrapage et de soutiens pour aider les élèves.
Si l’année doit être blanche, elle doit être riche en enseignements qui nous serviront de ciment pour la reconstruction de l’école malienne.
C’est une tres
C’est une très bonne solution. Je suis d’accord avec cette solution mais cette crise scolaire n’est elle pas la faute à nous les maliens(parents,élèves et étudiants????
Dieu nous aide