Pour le blogueur Mohamed Coulibaly, nous sommes en guerre contre le Covid-19 et nous devons tous être des soldats appelés à se battre contre la propagation de la pandémie.
Le monde est en guerre. Et, pour une fois, ce ne sont pas les Mi-24, les AK-47, les Beretta, les Tanks qui sont sortis. Quarantaine, confinement, chloroquine, masques, gel hydro-alcoolique, gestes barrières, distanciation sociale sont devenues les puissantes armes développées pour combattre l’ennemi commun : le coronavirus. Vous l’aurez compris, l’évolution du Covid-19 dans le monde rime avec celle des lexiques, soit nouveau ou remis au goût du jour, pour bien décrire la hantise qui pèse désormais sur l’humanité depuis janvier 2020.
Parmi les vœux formulés en fin d’année 2019, ceux qui ont la côte en ce mois de mars sont bien les vœux de bonne santé. Le monde a peur, les populations se barricadent, les frontières se ferment, les médecins et les chercheurs sont sur le qui-vive et les dirigeants sous la pression des populations qui demandent des comptes.
De l’Asie à l’Europe en passant par l’Amérique, les mesures pour faire face à cette pandémie se multiplient. On annonce des milliards d’euros par-ci, des milliards de dollars par-là, pour soigner les malades mais aussi pour soutenir l’économie qui s’en sortira très affaiblie de cette crise sanitaire mondiale.
« Sur le banc des éternels assistés »
Pendant ce temps, sur le banc des éternels assistés, l’Afrique, grande croyante devant l’Éternel, prie à travers mosquées, églises et temples animistes. Et prend des mesurettes pour juguler les effets de la crise. Longtemps épargnée par le virus – les charlatans lui ayant fait croire que la chaleur qui y prévaut n’était pas propice à la contagion – elle s’est donc laissée surprendre et aujourd’hui semble déborder par la situation.
De Dakar à Kigali via Ouagadougou, Kinshasa, Bamako, les comités scientifiques africains qui conseillent les chefs d’État semblent avoir fait la plus grande découverte de notre siècle : « Le Covid-19 ne sort que la nuit et généralement entre 21h et 5h du matin ». Alors, tous à l’unisson comme pour entonner un hymne, les chefs d’État africains ont décidé, non pas de confiner les populations comme conseillé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais plutôt de décréter des couvre-feux. Donnant ainsi l’occasion à des forces de sécurité et de l’ordre, reconnues pour leurs violences, de régler des comptes avec des populations qui, elles-mêmes, sont tellement masochistes que pour veiller à leur bien-être il faut des bastonnades.
Face au lot de sceptiques qui continuent à ne pas croire à la véracité de la maladie et ceux des Africains attendant que leur salut vienne des gouvernements, que nous savons tous incompétents, nous avons une alternative. Et elle consiste, pour nous, à être des combattants en respectant les gestes barrières et en sensibilisant autour de nous pour éviter la propagation de cette pandémie. Nous sommes en guerre et nous devons tous être des soldats.