Les discours de haine ont contribué à raviver les tensions dans les régions du centre. Il est urgent de les déconstruire pour la paix et la cohésion sociale.
L’instrumentalisation de la crise a conduit à des violences et des massacres au centre du Mali. Des communautés ayant vécu pendant des années ensemble ont commencé à se déchirer à cause des propos haineux et des préjugés. Une situation alarmante qui invite à la retenue et au dialogue pour éviter que le conflit armé ne se transforme en guerre civile.
Pour ne rien arranger quant au désastre de la crise sécuritaire, la propagation de la haine à travers les réseaux sociaux connait une grande portée. Et complexifie davantage les dynamiques conflictuelles.
Cependant, tout mal a une solution. Il existe des pistes pour prévenir les discours de haine et favoriser la paix et le vivre-ensemble. Comme le disent certains, la solution à la crise malienne n’est pas que militaire. Donc, il faut nécessairement toucher les esprits, notamment des jeunes pour la paix. Et pour cela, il faut des séances de sensibilisation sur les mots et expressions péjoratifs, en employant les mots positifs à leur place dans les interactions du quotidien.
Déconstruire les discours haineux
Aujourd’hui, il est nécessaire de réguler les réseaux sociaux et former les utilisateurs afin de déconstruire les discours de haine qui y sont véhiculés. Poursuivre les auteurs des discours de haine sur les réseaux sociaux peut aussi être un facteur de déconstruction de ces discours-là et de promotion de la paix au centre.
Pour éviter le pire, il est temps que les Maliens se mobilisent pour la prévention des discours de haine et la promotion de la paix, la stabilité et la cohésion sociale.
Les jeunes et les femmes sont des vecteurs de ces discours dans leur milieu de vie. Les réseaux sociaux, notamment WhatsApp et Facebook, les plus utilisés au Mali selon une étude de l’ISOC-Mali, ont également joué un grand rôle dans la propagation des discours de haine.
La jeunesse a une grande responsabilité dans la lutte pour le retour de la paix et une société pacifique. En conséquence, les jeunes doivent être outillés, disposer de moyens et de compétences techniques pour mener à bien cette exaltante mission.