Bien mener un mémoire n’est pas toujours évident pour les étudiants. Certains rencontrent beaucoup de difficultés faute d’avoir une bonne méthodologie. Dans ce billet, notre blogueur donne quelques conseils.
Le mémoire d’étudiant désigne un texte exposant quelques requêtes ou donnant des instructions, l’état des sommes dues des travaux de recherches menés dans le but de trouver des réponses à des questions existentielles en science, en littérature ou dans plusieurs autres disciplines.
Les enjeux du mémoire d’étudiant sont capitaux. En se mettant au travail, il faut savoir que pour pouvoir conclure avec des résultats, il existe des techniques et des méthodes adéquates. « L’essentiel dans un travail de recherche, c’est définir le problème, ce qui consiste à mettre en lumière l’écart entre une situation de départ jugée insatisfaisante et une situation d’arrivée satisfaisante», disait un de nos professeurs.
Choix du sujet
Le choix du sujet est très important. Pour mener une bonne recherche, il faut bien choisir son sujet à étudier, se demander s’il aura de l’impact sur ses connaissances ou si le thème peut apporter un changement dans le quotidien des populations, etc. Prenons l’exemple de l’insécurité dans le Sahel , c’est un sujet intéressant.
Ensuite, il faut prendre en compte aussi la compétitivité du domaine choisi dans le milieu de l’emploi.La question à l’origine de la recherche doit être pertinente, et doit aussi s’inscrire dans la revue de littérature disponible, c’est-à-dire l’ensemble des documents écrits et lus qui sont susceptibles d’illustrer le thème à étudier.
Conduite pratique
La conduite pratique d’un sujet commence, d’abord, par la construction d’une démarche d’investigation dans l’optique de trouver des réponses cohérentes aux enjeux de la recherche. De ce point de vue, l’analyse est capitale. Ensuite, formuler une problématique cohérente, c’est-à-dire la manière dont on organise la réflexion pour la résoudre ou comprendre ce qui englobe tous les angles de la recherche. Pour cela, il faut poser les bonnes questions.
Il faut aussi définir une méthode adaptée au temps et aux moyens dont on dispose. Il ne faut pas choisir un sujet dont on n’aura pas le temps ni les moyens d’étudier. Un questionnaire minutieusement réfléchi doit être établi pour avoir des réponses claires et nettes. Enfin, le mémoire doit être écrit sur du papier, et ne doit pas être uniquement en format électronique. Tout cet aspect rend le mémoire méticuleux et demande beaucoup d’efforts. « La recherche est une activité qui demande beaucoup de patience et beaucoup d’efforts afin d’avoir des résultats. Il faut être attentif sur tout et beaucoup lire des documents sur le sujet qui fait l’objet de notre recherche », conseille Fatoumata Samassekou qui vient de soutenir pour la fin de sa licence en finance, comptabilité à l’Institut africain de management au Sénégal.
A quoi sert un mémoire ?
Les mémoires d’étudiant sont des outils d’aide au développement socio-économique. Il faut savoir que les pouvoirs politiques doivent s’inspirer des travaux de recherche menés pour résoudre les problèmes socio-économiques et exécuter leurs programmes. « Hélas, l’État ne prend pas en compte les mémoires », regrette Mohamed Lamine Diakité, assistant vacataire à la Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP) de Bamako.
Selon Sadio Soumaré, docteur en géographie et chargé de cours à la FSAP, « les résultats des recherches en sciences dures sont plus utilisées que ceux des sciences sociales ».
Pour sortir de cette impasse, les gouvernants ne doivent pas perdre de vue les efforts consentis dans les recherches pour prendre la mesure des problèmes et trouver des solutions durables pour la résolution. La puissance publique doit s’inspirer des mémoires. En somme, il faut savoir que les mémoires sont des travaux de recherche mais n’ont plus beaucoup d’importance que la recherche elle-même, car l’État a supprimé le premier, mais continue de financer le second. Pourtant les deux vont de pair et doivent être financés.
C’est une bonne chose