Rap : avec « C’est mon Afrique », le come-back radieux d’Iss Bill
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Rap : avec « C’est mon Afrique », le come-back radieux d’Iss Bill

Issouf Koné, alias « Iss Bill », jeune rappeur malien de 28 ans, signe un come-back radieux. Le single intitulé « C’est mon Afrique » dénonce, sans complaisance, les maux du continent.

Iss Bill, de son vrai nom Issouf Koné, signe son retour sur la scène hip hop malienne après 2 ans de pause. C’est mon Afrique, c’est le titre de son nouveau single, dont le clip est disponible depuis début mars sur YouTube. Le clip du single est une prouesse artistique et technologique. Il alterne typographies et visuels, donnant aux paroles une sonorité visuelle irrésistible.

Le single revisite certains maux du continent africain comme la famine, la migration, les guerres ou encore le poids de la dette qui maintient l’Afrique dans la dépendance économique. Fidèle à son style de rap engagé, l’artiste, interprète-compositeur de 28 ans, pose un regard désabusé sur son continent. « Ce morceau de terre, sujet de belles histoires qui renferme trop de mystères », écrit-il. Une Afrique « malmenée » mais qui « encaisse » et « s’accroche ».

Il chante également un continent qui « colporte sa famine en nourrissant la planète ». Et qui voit ses fils la quitter pour l’Amérique ou l’Europe, « puisqu’elle n’offre rien », martèle-il encore.

Rappeur dans l’âme

Un clin d’œil est aussi fait au passé glorieux de l’Afrique, berceau d’empires légendaires et de grandes civilisations ainsi qu’à la gastronomie riche et variée du continent : du tô, la sauce arachide accompagnée de « kini » (riz), du garba, un célèbre plat ivoirien à base manioc, d’alloco et de poisson.

Sans oublier la guerre qui « brûle » et enflamme de nombreux pays d’Afrique, « puisque la paix n’est pas rentable ». Le rappeur, membre de la communauté des blogueurs du Mali (Doniblog), fait également référence à la relation entre la France, l’ancienne puissance coloniale et l’Afrique. « Souvent elle fait la dure, la rebelle mais on sait tous que la France la maintient sous ailes », dénonce celui qui se définit comme rappeur dans l’âme.

Sursaut collectif

En dénonçant les maux, le fatalisme et la résignation, le rappeur dit vouloir appeler à un sursaut collectif pour tirer le continent de la misère dans laquelle elle se trouve. Non pas parce qu’elle n’est pas riche, mais parce qu’elle n’est pas assez souveraine.

Ce single se termine sur une note plus positive, en hommage aux talents qui se démarquent dans plusieurs domaines sur le continent : la mode, la musique, le sport ou encore le cinéma.

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