Tabaski : la fête ne doit pas être synonyme de corvée pour les femmes
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Tabaski : la fête ne doit pas être synonyme de corvée pour les femmes

Le blogueur Ibrahim D. attire l’attention sur les corvées auxquelles les femmes font face. Et plaide pour un partage des tâches pour une fête harmonieuse.  

Les moments de réjouissance, comme la fête de Tabaski, sont synonymes de corvée pour les femmes. Dans la plupart des ménages, la quasi-totalité des tâches leur incombent. De l’assainissement à la restauration, elles sont au premier plan. On oublie souvent qu’elles ont aussi besoin de profiter de ces moments de communion avec moins charges possibles.

Comme à la veille de chaque fête, depuis qu’elle est mariée, Mariam balaiera la cour familiale et alentours avant les premiers chants du coq. C’est en quelque sorte devenue la tradition dans ce quartier périphérique de Bamako : à la veille de chaque grand évènement, il revient aux femmes de rendre les habitations et les ruelles lisses. Très souvent avec d’autres femmes du voisinage.

Pas de répit

La tâche ne se limite pas qu’à ça. Elles doivent se charger également de la propreté du mari et des enfants. Veiller au choix de l’habillement ainsi qu’à la bonne haleine de monsieur. Sans oublier le petit déjeuner matinal, accompagné de tendresse.

Pour la fête du mouton en particulier, après le sacrifice de l’animal, le reste du boulot est laissé aux femmes : le dépeçage, le rinçage, la cuisson de la viande et sa conservation. Quelques rares hommes interviennent dans la grillade, lorsqu’ils finissent de faire le tour des salutations d’usage à l’occasion de la fête.

Ainsi, toute la journée, les femmes n’ont pas de répit, occupées à préparer des mets pour les visiteurs, ceux destinés aux alliés matrimoniaux.

Pesanteurs sociales

Pourtant, une attention dans ces moments particuliers est essentielle au maintien d’une relation durable entre les couples. Même si les pesanteurs sociales obligent certaines femmes à accepter ce fardeau, une assistance de la part des hommes pourraient rendre la fête encore plus belle.

Il s’agit de témoigner à nos mères, sœurs et épouses de l’empathie, le temps d’une fête, pour les efforts qu’elles nous consacrent au quotidien. Elles ont droit aux réjouissances autant que nous. Ne les privons pas de ces instants de bonheur par des corvées visant à satisfaire nos caprices.

Bonne fête de Tabaski avec des responsabilités partagées à défaut plus souples pour les femmes. Ceci est gage d’épanouissement et de convivialité. Aïd Mabrouk à toutes les femmes du Mali !

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