À l’approche de la Tabaski, le prix du mouton a presque doublé. C’est clair qu’il y a des gens qui profitent des besoins de la population à l’occasion des fêtes pour s’enrichir, ce qui n’honore pas un pays qui se dit musulman, écrit le blogueur Fousseni Togola.
À la veille de la fête du mouton, il suffit de se rendre dans les grands marchés pour remarquer combien ils sont débordés. Les commerçants se multiplient en même temps que les acheteurs. Les prix sur le marché deviennent exorbitants. C’est dans ce cadre que dans pratiquement tous les marchés de bétail au Mali, le mouton que les fidèles musulmans doivent sacrifier le jour de la Tabaski est inaccessible à cause du prix trop élevé.
Tel a été l’impression de Mamoutou Traoré, un imam d’une mosquée de Tiébani dans la commune de Kalabancoro, rencontré au marché à bétail de son quartier:
« Nous sommes venus acheter un mouton, mais celui que nous voulions acheter, on nous dit qu’il coûte 150000 FCFA et le vendeur refuse toute négociation. Cela montre réellement que cette année les bêtes coûtent cher par rapport à l’année dernière », s’indigne-t-il.
C’est cette même impression que nous avons eue à notre passage au marché de Faladié. Plusieurs sources confirment le même phénomène dans les autres coins du pays.
Crise sécuritaire et maladie
Cette cherté du mouton, aux dires des commerçants, relève des conditions difficiles dans lesquelles ils trouvent les moutons. La plupart de ces animaux leur viennent du pays dogon plongé dans une crise sans précédent. D’une part, les conflits interethniques, d’autre part l’apparition d’une maladie inconnue, rendent difficile l’acquisition des animaux.
Beaucoup de Maliens quittent les villes pour aller célébrer la fête avec leurs familles dans leurs régions d’origine. Ce qui fait qu’il est très difficile de trouver une place dans les bus de transport à l’approche de la fête. Et comme par magie, les prix de transport augmentent considérablement. Mais les transporteurs se défendent de profiter de la fête pour escroquer les voyageurs. Ils expliquent que les autorités routières aussi leur exigent de payer le double de ce qu’ils payent d’habitude au sein des postes de douanes.
Même si personne n’accepte la responsabilité de cette montée spectaculaire des prix, c’est clair qu’il y a des gens qui profitent des besoins de la population à l’occasion des fêtes musulmanes pour s’enrichir. Les autorités devraient songer à réguler ces pratiques qui n’honorent point un État qui se dit musulman.
Bonne fête à tous
Effectivement à l’approche de la fête tout le monde ce s’engager à chercher de l’argent pour résoudre leur problème. C’est la raison pour cela que les prix des moutons sont très chaires.