Les faits et gestes de chaque culture ont un sens profond. C’est le cas du rouleau de laine et de l’aiguille qu’on met dans les affaires des jeunes mariées chez les Bambaras, écrit le blogueur Fousseni Togola.
Dans les milieux bambaras, on met dans les affaires des jeunes filles qui vont se marier un rouleau de laine accompagné d’une aiguille au cours de leur déménagement dans leur nouveau foyer.
Cette pratique est très significative si nous savons que la laine et l’aiguille servent à coudre ce qui est déchiré, décousu. C’est un message aux jeunes mariées que dans leurs nouveaux foyers, elles devront cohabiter avec de nouvelles personnes, qu’elles auront la responsabilité de préserver les liens de fraternité et de parenté existants et, de façon plus étendue, qu’elles sont appelées à être des agents de la cohésion sociale.
Malheureusement la valeur réelle de cette laine et de cette aiguille n’est pas suffisamment expliquée aux intéressées, qui ne les considèrent souvent que comme de simples objets utiles pour coudre leurs habits déchirés.
Une pression de la société sur les femmes
C’est bien que notre culture veuille faire de nos femmes des piliers de l’entente dans nos familles, des gens exemplaires. Mais le revers de la médaille est qu’on se dit que tous les problèmes dans nos familles relèvent de la responsabilité de nos mères. Ce n’est pas rare par exemple d’entendre que les divorces sont trop fréquents parce que les filles d’aujourd’hui ne sont pas éduquées, mais ce n’est pas toute la vérité. Les hommes ont aussi leur part de responsabilité quand les mariages ne marchent pas.
On devrait se souvenir que l’équilibre de la famille dépend, non pas de la femme seulement, mais aussi de l’homme. Si nous voulons promouvoir l’entente dans nos familles, il faudra aussi insister sur l’apport et la responsabilité de l’homme. Les femmes ne seront pas exemplaires si les hommes ne le sont pas.
Vraiment
Ça c’est la vérité
Tout claire merci
Tout à fait