Considérée comme une plante maléfique qui menace les fleuves et cours d’eau, la jacinthe d’eau dispose également de vertus notamment écologiques. Voici 3 alternatives durables de lutte contre la jacinthe que le Mali peut explorer pour sauver le Niger de la plante et permettre aux populations riveraines de générer des revenus.
1 – La jacinthe d’eau comme solution pour absorber des fuites de polluants
Green Keeper Africa développe, depuis plus de 5 ans, des solutions locales aux problématiques environnementales au Benin. L’entreprise travaille avec un réseau de femmes chargées de la collecte de la jacinthe d’eau. Ces femmes arrachent des plantes de jacinthe, les sèchent et revendent à l’entreprise qui, en retour, transforme le produit dérivé en poudre servant à absorber des fuites de polluants.
2 – Matériau d’œuvres d’art
L’autre alternative, à la fois écologique et esthétique, consiste à utiliser les plants séchés de jacinthe d’eau comme matériau pour la confection d’œuvres d’art. Cette solution préserve l’écosystème des fleuves et cours d’eau. C’est une technique facile à utiliser. Le Mali peut s’en inspirer pour limiter l’impact de la jacinthe sur la vie socioéconomique des populations qui dépendent des ressources provenant des fleuves.
3 – Valorisation de la jacinthe d’eau en compost et en charbon
Cette dernière approche est expérimentée au Mali. Il s’agit d’aller vers une production à grande échelle pour réduire l’utilisation des produits chimiques.
La valorisation de la jacinthe d’eau en compost pour le maraichage et les cultures pourrait limiter la dépendance aux engrais chimiques et promouvoir l’agriculture biologique. Quant à la transformation de la jacinthe d’eau en charbon, c’est une meilleure idée pour sauver les forêts de la coupe abusive de bois.
Ces idées de recyclage ne sont pas exhaustives, il y a plusieurs autres vertus associées à la plante qu’il faut explorer pour une gestion écoresponsable du fleuve Niger.