Il est temps de porter une femme à la présidence. Ceci pourrait être une belle occasion d’ouvrir ainsi une nouvelle ère.
Il y a quelques semaines, Ibrahim Boubacar Keïta a été déposé à la suite d’un coup de force militaire. Une séquence qui a ouvert une autre phase d’incertitudes au Mali, déjà mis à mal par les crises, où tout va dépendre désormais des décisions prises à l’issue des consultations pour la mise en place d’une transition.
Une idée semble avoir du mal à recueillir l’adhésion au sein des populations : celle de porter une femme à la présidence pour diriger la transition. Est-ce par manque de compétences féminines pour jouer le rôle suprême ? Certainement pas. Sans chercher loin, Aminata Dramane Traoré par exemple qui, au-delà de ses engagements d’altermondialiste, peut assumer pleinement cette fonction. On se rappelle qu’elle a joué un rôle important dans le cadre du Dialogue national inclusif.
Les hommes n’ont montré aucune preuve
Il faudrait inscrire cette absence des femmes à ce niveau de l’échelle de prises de décision dans l’imaginaire de la population malienne, qui aurait peut-être du mal à se voir gouverner par une femme.
Pourtant, et si on portait une femme à la présidence ? Car, après tout, les hommes n’ont jusque-là montré aucune preuve en termes de bonne gouvernance. De l’indépendance à l’avènement du multipartisme, nous vivons une situation devenue intenable dans le landernau politique : mauvaise gouvernance, corruption, « liquidation méthodique » du système éducatif, défaillances dans le système sanitaire.
C’est ainsi que les citoyens, quand ils en ont eu par-dessus la tête, se sont toujours mobilisés contre les différents dirigeants du pays qui ont fini par être renversés par un coup de force militaire. Sauf, évidemment, Alpha Oumar Konaré.
Il est temps, à mon avis, de porter une femme à la présidence. Ceci pourrait être une belle occasion d’ouvrir ainsi une nouvelle ère. Permettre aux femmes de montrer leur aptitude à gouverner le pays.
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