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Libre circulation : la CEDEAO a beaucoup à apprendre de l’Europe

Les tracas pour avoir un visa Schengen sont connus de tout le monde, surtout pour les Africains. Mais une fois qu’on arrive sur le continent européen, on ne peut cesser d’admirer les bienfaits de la libre circulation dont l’Union européenne est la championne, écrit la blogueuse Naf Malook.

J’ai eu le privilège d’aller aux Pays-Bas pour une mission de 10 jours, et l’idée m’est venue de saisir cette occasion pour visiter la France, où j’ai beaucoup d’amis et des parents. Pour cela j’ai dû prendre un bus qui fait six à sept heures pour relier Amsterdam à Paris, en passant par la Belgique. Grande fut ma surprise de constater que de mon point de départ au point d’arrivée, il n’y avait pas de frontière, de barrage ni de poste de police pour contrôler ceux qui se déplacent entre les pays de l’espace Schengen.

Avec mon collègue, on remarquait notre passage de ville en ville en lisant les pancartes. On a d’ailleurs su qu’on venait de rentrer en Belgique en voyant les drapeaux belges brandis sur quelques toîtures de maison.

Nous devrions faire la même chose

Depuis, je n’ai cessé de me demander pourquoi nous n’avons pas cette facilité de passer de pays en Pays en Afrique. Pourtant, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est supposée aussi être un espace de libre circulation. Mais pour passer de Bamako à Abidjan ou Accra, il faut passer par plusieurs postes de contrôles de police, et quelques fois ça peut prendre des heures avant de traverser les frontières d’un pays à un autre à cause des contrôles. Toutes ces complications font perdre du temps et de l’argent aux voyageurs et commerçants, surtout que les agents de police corrompus en profitent pour escroquer les gens.

Je pense que nos chefs d’État devraient faire un effort supplémentaire pour faire sauter les contrôles inutiles sur nos frontières, comme le font les Européens. Le commerce et le tourisme s’en porteront mieux, et nos populations frontalières, qui sont souvent les mêmes en termes de cultures et de groupes ethniques, se sentiront plus proches que jamais. D’une pierre deux coups, ça permettra aussi de lutter contre la corruption, qui est devenu un vrai business pour certains agents.

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Les commentaires récents (3)

  1. Si vraiment vous en savez la vérité sur ce pénible sujet. Moi personnellement j’ai vécu une scène pareille à la frontière du Ghana et celle du Burkina Faso. Prennez la peine de lire car ça m’a touché sans vous cacher que je suis étudiant malien de teint claire. J’étais dans une véhicule d’une personne que je connaisse. Quand on est arrivé à cette frontière, nous avons dépassé le Burkina sans peine et voilà le Ghana. En rentrant ils nous fait arrêté et demandèrent l’objet de la mission ce que nous leur avons bien expliqué que l’objet est une simple réparation comme notre véhicule est une foreuse. Après avoir eu toutes les infos nécessaires ils nous dit de payer 350 000f ! Une somme colossale vu que pour un tel entré il suffit d’avoir un laissez passé à 10 000f pour un véhicule vide comme cette mission est dans le CEDEAO.
    Pendant cet arrêt les policiers de la frontière m’ont appelé tout seul, cela est probablement dû à ma couleur, et m’ont mis dans leur bureau. Après avoir vu mes papiers à savoir la carte d’identité civile malienne bien sûr et ma carte d’étudiant encore malienne, ils m’ont dit de payer 2000f. Étonné je les ai posé la question pourquoi dois-je payer cette somme. Une question s’est soldé d’une excitation de leur part. La somme payée je les ai demandé pourquoi mes amis noirs n’ont pas payé, une question qui s’est soldé d’une excitation encore plus féroce. Après cela nous étions obligés de revenir en arrière pour prendre la route de Lomé et essayer ainsi de rentrer au Ghana par cette frontière. Pendant ce trajet je reconnais la gentillesse des togolais. Arrivé à la frontière la même histoire se répète avec la même somme. Ainsi nous sommes obligés d’anuler la mission ou de payer cette tordue somme. Excusez pour votre temps mais c’est une peine que le Ghana m’a infligé à la fois raciale et injuste. Présentement je ressens une haine très active envers ce Ghana.