Parce que déçus de voir que rien n’a évolué dans le sens qu’ils espéraient, beaucoup de Maliens refusent d’accorder à nouveau leur confiance aux politiciens et sont tentés de ne pas voter. Mais ce pays doit avoir un dirigeant, et il vaut mieux ne pas laisser à d’autres le soin choisir pour nous. Faute de mieux, votons pour le moindre mal, écrit le blogueur Mussa.
Il n’est pas donné à tout le monde de voir, de savoir et de reconnaitre le vrai du faux, de distinguer la vérité du mensonge ou encore de choisir un individu parmi beaucoup d’autres. Surtout, lorsqu’il s’agit de lui confier les rênes de son pays pour les cinq voire sept années à venir. Simplement parce que cette faculté de discernement s’est érigée en un atout précieux, dans un pays comme le Mali, où le mensonge et la malhonnêteté sont les signes distinctifs de nombreux prétendants au pouvoir.
Pourtant, il faudra en choisir un pour la simple raison que ce pays doit être dirigé, et il vaut mieux de ne pas laisser d’autres choisir ce dirigeant pour nous. Ce choix que le Code civil a baptisé « devoir civique » est donc une obligation pour tout bon citoyen.
Voter, malgré la déception
Parce que déçu de voir que rien n’a évolué dans le sens qu’il espérait, le Malien s’est construit un mur et refuse de donner à nouveau sa confiance.
Parce que désespéré de sa condition de vie, qui prend un peu plus chaque jour une tournure alarmante, le Malien affirme ne plus croire en la politique et accepte de donner son vote à tel ou tel contre un minable billet de 2000 ou 5000 FCFA.
Parce qu’il refuse de croire et d’accepter que le changement soit bien possible et que cela passe par lui, le Malien se fout que le candidat ait un programme et une vision objective pour sa nation. Parce qu’aveuglé par l’amour qu’il a pour un tel ou un tel basé sur des promesses de foi, le Malien, par reconnaissance, donne son vote à un parent ou une connaissance.
Parce que, parce que, parce que… hélas ! Des exemples de ce genre, ils en existent en pagaille et les Maliens semblent perdus parce que calfeutrés, bernés, trompés, abusés par des dirigeants sans foi ni loi.
Mais malgré cette déception, faisons le vide dans nos têtes, analysons minutieusement les propos et les propositions de chaque candidat. Le 29 juillet sortons massivement pour élire le nouveau président du Mali.
J’ai déjà fait mon choix et faute de mieux, je compte bien voter pour le moindre mal. Et toi ?