Mali : rebâtir notre école à la hauteur de nos aspirations

Il est impératif de reconstruire l’école et y restaurer les valeurs de patriotisme qui guidaient jadis la formation des apprenants.

Aujourd’hui, l’incivisme a pris de l’ampleur au Mali, y compris dans nos écoles. La plupart des élèves et étudiants maliens ne connaissent pas les valeurs associées aux couleurs du drapeau national. Alors que ce rôle était dévolu à l’école, où se forgeait jadis le patriotisme. Mais ce temps semble aujourd’hui révolu.

En effet, l’école a démissionné. Tout comme les parents d’élèves qui ne s’intéressent plus aux activités scolaires. Les réunions de parents d’élèves sont de lointains souvenirs. Dans le temps, les parents s’impliquaient beaucoup dans l’éducation des enfants. Ce qui n’est plus le cas.

Ce désintérêt a eu comme conséquence la dégradation de la qualité de l’enseignement dispensé. Autorités et partenaires sociaux de l’école se jettent régulièrement la balle pour ce qui est de la baisse du niveau des élèves. Sans jamais s’accorder sur comment redresser la situation.

Rehausser le niveau de l’éducation

Il est indispensable de rebâtir notre école sur nos réalités et valeurs sociales positives. Ce qui n’est pas synonyme de repli sur soi ou de rejet de la modernité. Il s’agit de refonder notre école à la hauteur de nos attentes et aspirations. En prenant en compte notre identité et nos racines africaines dans les curricula de formation.

La période de transition en cours est l’occasion propice pour un tel exercice. Nous devons nous parler franchement, mettre de côté nos egos, nos intérêts singuliers, pour rehausser le niveau de notre éducation, et positionner notre pays sur le chemin du progrès grâce à des ressources humaines de qualité.

Marché sélectif de l’emploi

Il est vrai, la situation dans laquelle se trouve notre école n’est pas enviable. Mais nous avons toujours les ressorts nécessaires pour prendre la bonne direction. Nous n’avons d’autre choix que de renouer avec la qualité dans nos structures de formation pour prétendre à une place honorable dans la compétition que se livrent les États africains, dans la dynamique de l’interaction du continent.

Nous pouvons gagner ce pari. Nous devons collectivement relever ce défi. Au risque de voir d’autres compétences nous ravir la vedette sur le marché sélectif de l’emploi.