Le début du second mandat d’Ibrahim Boubacar Keïta est très mouvementé sur le plan social. Depuis plusieurs semaines, les grèves se généralisent. Des travailleurs qui réclament de meilleures conditions de vie aux populations qui exigent la réhabilitation de routes nationales ou des hôpitaux, chaque couche sociale y va de sa petite demande, le plus souvent accompagnée de grève. Le bout du tunnel est encore loin puisque certains syndicats, restés jusque-là silencieux, préparent de nouveaux préavis de grève, écrit le blogueur Abdoulaye Guindo.
Depuis le 25 juillet 2018, les deux syndicats de la magistrature – le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) – observent une grève illimitée. Les magistrats revendiquent plus de sécurité dans les juridictions et une revalorisation salariale. L’incidence financière annuelle des revendications s’élève à 2 milliards de FCFA pour 571 magistrats.
Malgré les missions de bons offices, le gouvernement et les magistrats n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente. La tension est montée d’un cran quand le gouvernement, après rétention du salaire des magistrats, a procédé à leur réquisition. Pour contre-attaquer, les deux syndicats ont exigé que la lumière soit faite autour des « 3,5 milliards FCFA disparus au ministère des Finances à l’occasion du dédommagement d’un opérateur économique consécutivement à la crise au nord du pays » comme ils le précisent dans un communiqué conjoint. Bien entendu, ils refusent de reprendre le travail malgré le décret de réquisition qu’ils ont d’ailleurs attaqué en annulation devant la Cour suprême.
Finances en grève
La Coordination des comités syndicaux de la Direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels étaient en grève les 18 et 19 octobre. Ils exigent l’élargissement des décrets N°2018- 541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018- 0653/P-RM du 08 août 2018 à leurs services respectifs.
Contrairement à leurs collaborateurs directs (direction générale du budget, direction nationale de la planification, direction nationale du contrôle financier et personnel des services du ministère de la Fonction publique), les DAF, DRH, CPS et DFM ne profitent pas des avantages financiers institués par les décrets cités. Or, ceux-ci accordent des primes et indemnités allant de 5000 à 200000 FCFA selon les catégories et fonctions. À l’issue de la grève, les syndicats annoncent qu’ils remettront le couvert au mois de novembre jusqu’à ce que leurs doléances soient satisfaites.
La santé et l’éducation encore
Le secteur de la santé et de l’éducation est tout aussi enflammé. En effet, le mardi 9 octobre, les médecins du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G ont manifesté leur mécontentement face au manque de moyens adéquats afin de soigner les malades. À Kayes, c’est la population qui a manifesté le samedi 13 octobre pour réclamer un scanner et un appareil de dialyse pour l’hôpital régional.
Dans l’éducation, les établissements secondaires observent une grève depuis l’ouverture des classes. Ils réclament au titre des subventions publiques de l’année scolaire 2017-2018 la somme de 11 milliards. Au niveau supérieur, le Syndicat national de l’enseignement du supérieur de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) a ouvert les hostilités le 9 octobre par une grève de 48 heures
Pas d’argent
Le gouvernement ne sait plus où donner de la tête. Son cas s’aggrave par l’absence de fonds, le trésor public étant vide et les crises étant de nature à faire fuir les investisseurs.
De 2013 à nos jours, le Mali a fait pas moins de 7 emprunts obligataires mais à cause de la morosité économique, le pays arrive à emprunter de moins en moins d’argent. Profitant de l’absence d’État dans plusieurs frontières du nord et du centre, les contrebandiers inondent le territoire de produits, créant un terrible manque à gagner aux services douaniers et fiscaux.
Le plus grave, c’est que chaque secteur de l’État attend que le gouvernement satisfasse une seule doléance de l’autre pour déclencher une nouvelle grève. Décidément, le Mali devient le pays de tous les mécontements sociaux. Le royaume des grévistes.
L’intégration des ASC
Yutup
Zéro faute…
Cool
nou
nous ont peu propose du dieux est facile du mali