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Il faut sauver l’hôpital de référence de Kayes

L’hôpital Fousseyni Daou de Kayes est caractérisé par un dysfonctionnement sur fond de conflits entre les syndicats des médecins et la direction. Il manque aussi certains appareils incontournables pour assurer un service de santé de qualité. Le blogueur Michel Yao appelle les autorités à agir car la santé des Kayésiens est en jeu.

La situation est triste, inquiétante pour nos populations qui ont l’impression d’être entre le marteau et l’enclume, ou en l’occurence, entre le bistouri et la table d’opération. Les syndicalistes de l’hôpital reprochent à la direction de ne pas être transparente dans la gestion de l’hôpital et de ne pas cultiver le respect mutuel. Ils demandent « un rehaussement du plateau technique de l’hôpital conformément à la Carte nationale sanitaire » qui, disent-ils, n’a pour l’instant pas adhéré aux exigences.

Le syndicat des médecins de l’hôpital et d’autres syndicats de la santé n’ont cessé de dénoncer leurs conditions de travail à travers des sit-in et des grèves du personnel vis-à-vis de leur direction. Ils appellent à la démission du directeur général, qu’ils accusent de « ne pas dialoguer avec les travailleurs pour trouver un consensus sur les différents problèmes de l’hôpital ». Au même moment, l’administration rejette la responsabilité sur les syndicalistes et parle « d’une rigueur au travail mal perçue par les travailleurs ».

Manque de matériel

Les dirigeants et les travailleurs se font la guerre pendant que ce seul hôpital de référence de la région fait face à des difficultés énormes comme le manque d’appareils adéquats pour soigner certaines maladies qui, pourraient être traitées sur place.

L’oxygène manque parfois durant 48 heures. Les pauvres malades sont donc évacués en ambulance à Bamako, à 600 kilomètres de Kayes, avec tous les risques que cela implique. A ces difficultés s’ajoute le manque d’un scanner qui est un appareil incontournable pour prendre en charge certaines maladies.

Notre santé est en jeu 

Même si une commission de conciliation a été mise en place pour ramener les deux parties à la table de négociations avec l’implication des autorités locales, la situation n’évolue pas et inquiète de plus en plus la population. « Les hautes autorités devraient intervenir pour que notre hôpital marche bien. Nous n’avons pas les moyens d’aller nous soigner ailleurs », lance un habitant de la ville qui dit ne pas comprendre cette situation.

En tant que blogueur, j’ai décidé d’élever la voix pour interpeller nos autorités afin qu’ils se ressaisissent et prennent des mesures fortes pour mettre fin aux dysfonctionnements de notre hôpital. C’est notre santé qui est en jeu, et la santé de la population doit être une des principales préoccupations des dirigeants.

A la population, je propose que nous prenions notre destin en main en engageant notre patriotisme par des cotisations par habitant afin d’équiper notre hôpital de scanner et d’autres matériels, si les autorités sont négligentes. Ainsi, on aura posé de grands actes pour sauver des vies.

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