#NeTuonsPasNosFleuves : initier la pêche à l’aimant pour diminuer les déchets métalliques dans nos fleuves ?
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#NeTuonsPasNosFleuves : initier la pêche à l’aimant pour diminuer les déchets métalliques dans nos fleuves ?

La pêche à l’aimant au Mali pourrait contribuer à débarrasser les fleuves des déchets solides qui, en plus des déchets liquides, contribuent à la pollution.  

La pêche à l’aimant existe dans beaucoup de pays. En France, en Belgique et dans des pays anglo-saxons, c’est une pratique très répandue. Les gens y ont recours pour débarrasser les cours d’eau des morceaux de fer quelconque (appareils électroniques endommagés, fusils, ustensiles, pointes, vieux engins, pièces d’argents, etc.)

Pour certains, c’est un simple loisir qui permet de dépolluer les cours d’eau. D’autres, par contre, la pratiquent dans le but de chercher des trésors. Une chose est certaine, les fleuves, les lacs et les marigots s’en sortent gagnants.

 Participation à la dépollution des cours d’eau

Cette pêche se pratique avec de puissants aimants de petite, moyenne ou grande taille. Tout dépend du poids des objets visés. Certains, pour des objets très lourds comme des restes de véhicules par exemple, pèsent des centaines de tonne.

La pratique de la pêche à l’aimant est une alternative de participation à la dépollution des cours d’eau, qui regorgent autant de métaux que d’autres types de déchets, comme en témoigne le livre Le péril de la pollution sur le fleuve Niger (L’Harmattan, 2018) de Sidy Ba. « Plusieurs métaux lourds ont été identifiés, dont principalement le plomb, le cuivre, le nickel et le zinc dans les effluves urbains… », note le document.

A la différence des déchets liquides qui, tout de suite, se mélangent aux cours d’eau et des déchets organiques qui peuvent être consommés par les êtres aquatiques ou se décomposer rapidement, les métaux dans l’eau ont une durée de vie assez longue, qui peut s’étendre à des centaines d’année. C’est le cas de l’acier.

Dans leur processus très lent de décomposition, ils produisent de la rouille qui se dilue dans l’eau, qu’elle rend impure, exposant les êtres aquatiques. Ces métaux dans le fleuve « intoxiquent la faune et diminue l’activité microbienne qui assure le rôle d’épuration naturelle », explique Sidy Ba dans son livre.

Une pêche à réglementer

Ailleurs, cette pêche est soumise à une réglementation. Il faut une autorisation pour la pratiquer. De fait, des armes à feu, des obus et parfois des éléments de preuves après des crimes se retrouvent dans les eaux. Les autorités sont donc les seules habilitées à dire aux gens où ils peuvent la pratiquer ou pas.

Au Mali, comme partout, des chercheurs de déchets en métal existent déjà. A Bamako et dans d’autres villes, on les rencontre occasionnellement dans les rues, sur des vélos, avec des sacs pleins de fers ramassés ou achetés pour être revendus.

Permettre également aux populations d’en chercher dans les cours d’eaux peut être un plus dans la lutte contre la pollution. La demande d’autorisation aux autorités doit être le préalable.

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