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Twittoscopie : « Balance ton corrompu », quand le président du patronat malien lance un pavé dans la mare

Le 15 mars, sous les ovations de l’assistance, le président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly, a commencé à mettre à exécution sa menace de déballer le nom des fonctionnaires corrompus du Mali. Selon lui, le premier fonctionnaire le plus corrompu est le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily.

A la tête du Conseil national du patronat du Mali depuis 2015, Mamadou Sinsy Coulibaly est un homme d’affaires reconnu pour son côté battant et son franc-parler. Très actif en ce qui concerne la lutte contre la corruption, sa parole est très rare. Mais il y a quelques semaines, le patron des patrons avait, dans une vidéo qui fait un tabac sur les réseaux sociaux, annoncé qu’il allait déballer le nom des 1600 fonctionnaires corrompus qui « prennent en otage le Mali ».

Le grand déballage a commencé, du moins depuis le vendredi 15 mars où Mamadou Sinsy Coulibaly, dans une autre vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, a lancé un pavé dans la mare : selon lui, le fonctionnaire le plus corrompu du Mali est le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily qu’il appelle à démissionner « avant qu’on l’y oblige ».

Beaucoup de réactions ont suivi.

Une pluie de soutiens

Sur les réseaux, des soutiens comme vache qui pisse sont tombés de partout. Beaucoup ont salué avec fierté la déclaration fracassante de Mamadou Sinsy Coulibaly en rappelant que la corruption doit être boutée hors du Mali sans plus tarder. On sent dans les tweets des uns et des autres un sentiment de soulagement, comme si ce dernier venait de délier les langues.

#BalanceTonCorrompu

A l’instar de #BalanceTonPorc, le hashtag #BalanceTonCorrompu a été utilisé par bon nombre d’internautes pour soutenir la sortie de Mamadou Sinsy Coulibaly.

Certains sceptiques, bien que fiers de l’acte courageux de Mamadou Sinsy doutent du fait qu’il produise un effet. Car nombreux sont ceux qui approuvent sans soutenir de manière concrète.

La réplique ?

L’accusation est quand même grave : le président de la Cour suprême portera-t-il plainte ? Bien sûr que non, selon certains. La raison : les déclarations de Mamadou Sinsy Coulibaly seraient fondées.

Notons cependant que les sorties de Mamadou Sinsy Coulibaly sont rares. Les motivations réelles sont certes inconnues de tous, mais le combat est noble car la corruption est en train d’enterrer le Mali aux yeux de tous.

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Les commentaires récents (2)

  1. AFRIQUE TRIBUNES

    ECONOMIE, SOCIÉTÉ ET DÉVELOPPEMENT : LA PLACE D’UN CORRUPTEUR ET D’UN CORROMPU SE TROUVE EN PRISON !

    Dans l’ordre normal des choses, lorsqu’il est avéré qu’un responsable de haut niveau est un corrupteur ou un corrompu, l’opinion publique ne doit l’apprendre qu’après son internement en prison ! Tout naturellement, ceci assortit à la compétence des pouvoirs publics !

    Il va sans dire que tout le risque n’est que du cirque. Comme qui dirait, ce sont juste de simples effets d’annonce sans lendemain ! En effet, faire du bruit autour des fonctionnaires, entrepreneurs et hommes d’affaires corrupteurs et corrompus, c’est comme donner un blanc-seing à la perpétuation de tels actes ignobles.

    Pourtant, sous nos tropiques, nous ne devrions jamais perdre de vue que par les temps qui courent, la corruption est pire que le terrorisme et le jihadisme réunis. D’ailleurs, plus de 99% des personnes corrompues dans e monde sont, ou sans le savoir, à dessein ou par calcul machiavélique, des alliées objectives des bandits armés qui écument nos populations civiles, militaires et paramilitaires.

    Pourquoi ? Parce que, chaque jour que Dieu fait, les fruits de la corruption se chiffrent à des milliards de nos francs qui devraient contribuer à booster nos fragiles économies. En les détournant juste pour eux-mêmes, leurs familles et leurs maîtresses, les corrupteurs et les corrompus sapent à la base les fondements de la solidarité africaine et du partage équitable des fruits de la croissance.

    Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que certains bandits armés qui ne sont que des « En-bas-de-en-bas » bénéficient de la large couverture de certains gourous, reconnus comme étant d’intouchables « En-haut-de-en-haut. » Ces derniers leur offrent ou prêtent généreusement des armes et des munitions pour commettre des forfaits.

    D’autres intercèdent en faveur de ces bandits en cas d’interpellation par les forces de l’ordre et de sécurité publique, la justice, les services d’impôts, de douanes, des eaux et forêts, etc. Dans les ports, aéroports, les gares ferroviaires et routières, ils veillent également au grain afin que leurs protégés échappent au sérieux des contrôles de routine.

    Au Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta comme partout ailleurs dans le monde, si les pouvoirs publics veulent lutter efficacement contre la corruption, il n’y a pas 36.000 solutions mais une et une seule : la mise hors d’état de nuire de tout corrupteur et de tout corrompu avérés ! A la tête du Conseil national du patronat du Mali depuis 2015, Mamadou Sinsy Coulibaly doit le savoir sans doute, puisqu’il est un homme d’affaires reconnu pour son côté battant et son franc-parler.

  2. AFRIQUE TRIBUNES

    ÉCONOMIE, SOCIÉTÉ ET DÉVELOPPEMENT : LA PLACE D’UN CORRUPTEUR ET D’UN CORROMPU SE TROUVE EN PRISON !

    Dans l’ordre normal des choses, lorsqu’il est avéré qu’un responsable de haut niveau est un corrupteur ou un corrompu, l’opinion publique ne doit l’apprendre qu’après son internement en prison ! Tout naturellement, ceci assortit à la compétence des pouvoirs publics !

    Il va sans dire que tout le reste n’est que du cirque. Comme qui dirait, ce sont juste de simples effets d’annonce sans lendemain ! En effet, faire du bruit autour des fonctionnaires, entrepreneurs et hommes d’affaires corrupteurs et corrompus, c’est comme donner un blanc-seing à la perpétuation de tels actes ignobles.

    Pourtant, sous nos tropiques, nous ne devrions jamais perdre de vue que par les temps qui courent, la corruption est pire que le terrorisme et le jihadisme réunis. D’ailleurs, plus de 99% des personnes corrompues dans le monde sont, sans le savoir, à dessein ou par calcul machiavélique, des alliées objectives des bandits armés qui écument nos populations civiles, militaires et paramilitaires.

    Pourquoi ? Parce que, chaque jour que Dieu fait, les fruits de la corruption se chiffrent à des milliards de nos francs qui devraient contribuer à booster nos fragiles économies. En les détournant juste pour eux-mêmes, leurs familles et leurs maîtresses, les corrupteurs et les corrompus sapent à la base les fondements de la solidarité africaine et du partage équitable des fruits de la croissance.

    DU PARTAGE ÉQUITABLE DES FRUITS DE LA CROISSANCE !

    Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que certains bandits armés qui ne sont que des « En-bas-de-en-bas » bénéficient de la large couverture de certains gourous, reconnus comme étant d’intouchables « En-haut-de-en-haut. » Ces derniers leur offrent ou prêtent généreusement des armes et des munitions pour commettre des forfaits sur de paisibles populations.

    D’autres intercèdent en faveur de ces bandits en cas d’interpellation par les forces de l’ordre et de sécurité publique, la justice, les services d’impôts, de douanes, des eaux et forêts, etc. Dans les ports, les aéroports, les gares ferroviaires et routières, ils veillent également au grain afin que leurs protégés échappent au sérieux des contrôles de routine.

    Au Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta comme partout ailleurs dans le monde, si les pouvoirs publics veulent lutter efficacement contre la corruption, il n’y a pas 36.000 solutions mais une et une seule : la mise hors d’état de nuire de tout corrupteur et de tout corrompu avérés !
    A la tête du Conseil national du patronat du Mali depuis 2015, Mamadou Sinsy Coulibaly doit le savoir sans doute, puisqu’il est un homme d’affaires reconnu pour son côté battant et son franc-parler. En cas de doute, il pourra toujours s’abreuver à la sagesse de l’ancien président ghanéen Jerry John Rawlings…